A la veille de la finale de la 31e édition de la CAN, 2022mag a rencontré le secrétaire général marocain de la Confédération Africaine de Football (CAF) pour évoquer quelques sujets d’actualité. Round up.
« Hisham El-Amrani bonjour ! Avant toutes choses, nous aurions aimé avoir votre sentiment en tant que marocain -et si vous avez le droit de l’émettre- sur le parcours des Lions de l’Atlas…
Ecoutez, je n’ai pas vraiment le droit de l’émettre mais je vais quand même le faire : je suis fier, en tant que Marocain, de cette équipe malgré la défaite. Il y a un bel état d’esprit, une cohésion. Un jeu alléchant malgré les forfaits clés d’avant tournoi. Cette équipe a un bel avenir et je lui souhaite la plus grande des réussites pour la suite.
Nous voici à quelques heures d’une finale de CAN entre titans, Cameroun -Egypte. Pour la CAF, est-ce une satisfaction d’avoir un tel sommet comme affiche ?
Pour moi c’est une finale rêvée mais peu de gens auraient misé sur ces deux formations en finale avant le tournoi. Les deux équipes, sans être en reconstruction, ont misé sur des jeunes éléments avec des absences. Apparemment, quand l’Egypte revient, c’est pour aller en finale, soit gagner. Le Cameroun est exceptionnel de jeu, d’envie, ils mouillent le maillot comme on dit. On est ravis d’un pareil sommet entre ces deux grands pays de football. On a hâte d’y être !
Ce tournoi a encore vu des tribunes peu garnies. Comment la CAF réagi à ça ?
On travaille toujours sur cet aspect. Ce n’est pas toujours forcément lié à la vente des billets. Les gens peuvent posséder des billets, encore faut-il qu’ils puissent accéder aux stades. Y-a-t-il des transports en commun, cela dépend beaucoup du système des transports. L’accès, comme à Oyem, peut être difficile pour le public. C’est un tout. Quand la CAF travaille avec un COCAN, elle s’appuie sur trois piliers : la mise en place d’un système de transports qui puissent permettre l’arrivée des spectateurs, la qualité des pelouses, enfin la qualité de la production télé. On a un contrôle sur la prod télé. Nous prendrons à l’avenir un meilleur contrôle sur la gestion des pelouses, en amont.
Comment ?
Nous sommes déjà en contact avec la partie Cameroun en vue de la CAN 2019, elle est déjà sur place et nous avons une réunion avec eux. Par rapport aux spectateurs, le COCAN joue un rôle essentiel. C’est une question de paramètres, on cherche à améliorer les services autour du stade, à faire en sorte que lorsqu’un spectateur se rend sur un match, et un peu comme cela se fait ailleurs, que cela puisse être un divertissement. Qu’il y ait des animations. Ce n’est pas évident à mettre en place.
Y a-t-il eu des remontrances adressées au COCAN ?
Non, parce que si on doit en adresser, c’est autant à la CAF qu’au COCAN : on forme une seule équipe. Ils ont fait un travail fantastique. Ils ont eu la CAN un an et sept mois avant le tournoi, pour construire les stades. On a des regrets par rapport à la pelouse de Port-Gentil, c’est vrai. Mais le COCAN a fait les efforts nécessaires. On a travaillé main dans la main. On regrette certains manquements mais on reconnait aussi l’énorme travail accompli.
La suite, ce sont de grandes échéances pour la CAF dans cette année du soixantième anniversaire…
Il y a la CAN U20 qui arrive à la fin du mois de février en Zambie, qui qualifiera quatre équipes à la Coupe du monde en octobre, organisée en Corée du sud. Entre temps, nous aurons eu la Supercoupe d’Afrique entre les Mamelodi Sundowns et le TP Mazembe le 18 février. Et puis l’Assemblée Générale historique, en mars, avec les 60 ans de la CAF, l’élection présidentielle, l’élection au Conseil de la FIFA. On va célébrer cela avec un documentaire pour mettre en avant le rôle de l’institution, son impact sur la jeunesse africaine, et ses hommes. L’assemblée générale aura lieu à Addis-Abeba en Ethiopie, au niveau de la salle Nelson Mandela de l’Union Africaine qui nous fait cet honneur. Nous espérons qu’au bout de cette Assemblée Générale, l’Afrique sorte grandie et unie dans un esprit de solidarité… »
@Samir Farasha, à Libreville