Que de chemin parcouru déjà par l’ancien feu follet qui faisait à 18 ans la pluie et le beau temps à Grenoble, un club à la dérive qui a faille emporter avec lui le talentueux algérien. Lorsqu’il regarde dans le rétroviseur, Sofiane Feghouli doit avoir le vertige. Depuis le 29 février 2012 et sa première sélection avec l’équipe d’Algérie, c’est une carrière internationale qui se construit. Elle a commencé sous le regard à la fois sévère et bienveillant de coach Vahid Halilhodzic et se poursuit sous la direction du nouveau patron de la maison verte et blanche, le Breton Christian Gourcuff. Un partisan indiscutable du beau jeu.
Buteur au Mondial brésilien
Avec les Fennecs, Sofiane a d’emblée frappé les esprits. Une première sélection et un premier but contre la Gambie (2-1) sur la pelouse de l’Independence Stadium de Bakau dans un match qualificatif pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique 2013 ont planté le décor. Il n’a pas mis beaucoup de temps à trouver sa place et à bien maîtriser les difficiles conditions de la compétition africaine. Au fil des mois , il prend en main les clés du jeu de l’équipe d’Algérie. Trois ans et 30 sélections après, il a gagné le respect et la légitimité. Et c’est sans doute pour une longue période. A l’image de ce qu’il vit depuis deux ans en Liga où le natif de la région parisienne est devenu un élément indispensable du grand club castillan. Important dans l’organisation du jeu, passeur, il se montre également efficace devant le but au point d’avoir déjà inscrit 21 buts en 151 matchs . Respecté par ses entraîneur successifs, Unai Emery, Mauricio Pellegrino, Nuno Espirito Santo et définitivement adopté par les fans du stade de Mestalla, il semble avoir lancé de façon définitive sa carrière sur la voie de l’excellence. Cette faculté à mouiller le maillot et à aller au charbon lorsque c’est nécessaire a bien sûr conquis les exigeants et connaisseurs supporters des Naranjas et des Fennecs.
Bref, entre Feghouli et les fans algériens ça marche, d’autant que ces derniers adorent plus que tout les manieurs de ballons, les spécialistes des gris gris et sont plus que jamais nostalgiques de l’époque où un Lakhdar Belloumi illuminait le jeu de la sélection en apportant une part de géniale improvisation. Acteur important lors du Mondial brésilien (4 matches, 1 but contre la Belgique, NDLR), il devrait pouvoir participer efficacement à l’imminente Coupe d’Afrique des nations en Guinée Equatoriale…
La suite de cette interview en quatre parties :
Technique : Feghouli a tout d’un grand
Feghouli : Les Fennecs ont gagné le respect du monde
@fchehat