C’est aujourd’hui, vendredi 22 décembre, que débute à Koweït la Coupe du Golfe des nations. Un évènement qui revêt une grande importance pour une histoire de suprématie régionale à laquelle tiennent tous les pays.
Dans un Koweït qui vient juste d’être réintégré dans la famille du football international par la FIFA après une longue suspension, la bataille sera chaude pour la succession du Qatar détenteur du trophée. En 2014 à Doha, tout le monde se souvient de l’énorme retentissement provoqué par ce succès des coéquipiers de Hassan Al Haydos face à l’Arabie Saoudite (2-1) dans un stade de Riyadh plein comme un oeuf. Un scénario qui pourrait se répéter puisque les deux équipes ne sont pas dans la même poule lors du premier tour.
A vrai dire, ce tournoi compte au moins trois autres candidats à la victoire . D’abord, cette même Arabie Saoudite, seule équipe de la région à avoir validé son billet pour le Mondial 2018, aura à coeur de montrer qu’elle a pris une avance sur ses concurrents et qu’elle est bien la place porte du football dans cette partie du monde. En raison d’un présent positif et d’un riche passé.
Les Emirats Arabes Unis auront également leur mot à dire. Après avoir raté dans de grandes largeurs leur campagne du Mondial et changé deux fois de sélectionneur en quelques mois, le groupe de l’Italien Alberto Zaccheroni se présentera au complet. Ses stars emblématiques, son finisseur Ali Mabkhout, Ahmed Khalil et le milieu offensif le mieux payé de la région, Omar Abdulrahman, tenteront de rafler un troisième titre après ceux remportés en 2007 et 2013. Une façon idéale de préparer la Coupe d’Asie des nations que leur pays s’apprête à organiser en 2019.
L‘Irak, dont le troisième et dernier succès remonte à 1988, sera un outsider à prendre au sérieux.S’il n’a pas joué un rôle significatif lors des éliminatoires du Mondial 2018, le grand pays de l’Euphrate, qui n’en en pas totalement fini avec l’état de guerre, possède une belle pépinière. Celle-là même qui lui a valu de disputer les Jeux olympiques de Rio il y deux ans. Formations en reconstruction, Bahrein, Oman et Koweit auront en principe du mal à sortir du lot.
A noter également que cette 23ème édition va se dérouler dans un climat politique tendu. Avec un pays, le Qatar, clairement blacklisté depuis le mois de juin dernier par deux puissants voisins, en l’occurence l’Arabie Saoudite et Emirats arabes unis . Le tirage au sort, a, comme par hasard, bien fait les choses en proposant deux poules qui évitent soigneusement aux joueurs de Doha de croiser la route de leurs « boycotteurs ». Au moins, lors du premier tour.
@Cheikh Mabele
Les groupes
Groupe A : Koweït, Arabie Saoudite, Oman, Emirats arabes unis
Calendrier
22-12 : Koweit- Arabie Saoudite ; Oman – Emirats arabes unis
25-12 : Emirats-arabes unis – Arabie Saoudite ; Oman – Koweït
28-12 : Arabie Saoudite – Oman ; Koweït-Emirats arabes unis
Groupe B: Qatar, Yemen, Bahrein, Irak
Calendrier
23-12: Qatar – Yemen ; Bahrein – Irak
26-12: Yemen – Bahreïn; Qatar – Irak
29 – 12: Qatar – Bahreïn; Irak – Yemen
Le palmarès
Koweit, 10 titres. Arabie Saoudite, 4. Irak, Qatar, 3. 5. Emirats-arabes unis, 2 7. Oman, 1