» Adel, comment voyez-vous le parcours de vos chers Aigles de Carthage dans cette Coupe du monde ?
On est dans un groupe très difficile. Mais je crois que la Fédération fait tout son possible pour que l’équipe soit placée dans les meilleures conditions. C’est un groupe jeune et qui est capable d’élever le niveau. Nous sommes de tout coeur avec eux. Et on les supporte, de manière à ce qu’ils puissent créer une surprise.
Quels sont vos atouts ?
C’est un groupe qui est sain. On a pu le constater avec tout ce qui se passe avec la Fédération ces derniers temps. Ils ont su rester unis. Ca fait la force d’une grande équipe. Il faut qu’ils jouent les uns pour les autres.
C’est ce qui a toujours fait la force de la Tunisie. Parce qu’on n’a pas réellement cette star qu’ont toutes les autres nations. La star, c’est le collectif. Si on veut arriver à quelque chose, cela ne passera que par le collectif.
Etes-vous resté au contact de vos anciens camarades champions d’Afrique 2004 (Selim Benachour, Ali Boumnijel) qui font partie de l’encadrement pour Qatar 2022 ?
Non malheureusement. J’étais très content qu’ils aient été appelés dans le staff. Je n’ai eu que le directeur technique national au téléphone. Je lui ai fait passer un message de félicitations et lui ai dit qu’il avait fait un très bon choix en prenant Selim et Ali.
Outre leur carrière, ce sont des binationaux qui connaissent parfaitement les mentalités, qu’il s’agisse des locaux ou des expatriés. C’est très important à mes yeux pour un staff.
Je pense qu’avec leur professionnalisme, ils doivent faire passer de réels messages. Eu égard à leur statut, les joueurs sont certainement à l’écoute. Leurs paroles sont sages et ce sont des personnes très compétentes. Je félicite la Fédération pour avoir fait appel à eux.
Vous avez affronté le Maroc de Hoalid Regragui tout récemment avec la Géorgie. Que pensez-vous de ces Lions de l’Atlas ?
J’ai vu exactement ce à quoi je m’attendais avant notre rencontre (victoire 3-0 du Maroc, NB). Un énorme effectif de joueurs pétris de talent. Un énorme collectif et des individualités extraordinaires. Malgré l’absence de six joueurs majeurs dans notre onze de départ, on a su tenir tête à ces Lions.
Je pense que, comme la Tunisie, ils peuvent créer une surprise. Elle a dans ses rangs un coach que je connais parfaitement et qui va amener cette grinta qui a fait sa force durant toute sa carrière de joueur, sans oublier son charisme et son professionnalisme.
Entre la Tunisie et le Maroc où vous avez joué et connu de grandes joies, votre coeur balance-t-il ?
Je serai le premier fan de la Tunisie et du Maroc. Ce sont deux pays que j’aime fort : la Tunisie, mon pays, et le Maroc, que je respecte énormément. C’est un pays qui m’a ouvert ses bras quand j’étais joueur et qui m’a aussi beaucoup apporté ».
Propos recueillis par @Frank Simon