Mohammed Khalfan Al Romaithi, président de l’Autorité générale des Emirats arabes unis pour le sport, s’est retiré de la course à la présidence de la Confédération asiatique de football (AFC) prévue le 6 avril. Cette décision a été prise à l’issue de la visite à Abou Dhabi du Bahreïni Cheikh Salman, président en exercice de l’AFC et candidat à un troisième mandat.
Dans un communiqué commun, les deus hommes ont expliqué ce retournement de situation dans l’intérêt de « l’indépendance et la transparence de l’AFC ». « Je voudrais remercier le cheikh Salman bin Ibrahim Al Khalifa pour son initiative et sa visite aux Emirats Arabes Unis. Ma candidature depuis le début n’était pas de chercher un poste. Le but principal était de placer le football asiatique au bon endroit dans le monde grâce à un programme qui reflète ma vision de la manière de développer le football sur le plus grand continent du monde ».
Il faut rappeler que dans son programme intitulé « Making Football Fair », le dirigeant émirati promettait de « relancer le football asiatique en collectant 320 millions de dollars (1 175 milliards) de parrainages, en augmentant l’investissement annuel d’au moins 2 millions de dollars dans l’ensemble des 47 associations membres et en développant de manière significative le football féminin et le football junior ».
La décision de se retirer n’est bien sûr pas politiquement innocente. Son but est de faire front face à la candidature de Saud Al Muhannadi. Le représentant du Qatar, un pays boycotté diplomatiquement, politiquement et économiquement par les Emirats arabes unis et Bahrein. Sans compter bien sûr l’Arabie Saoudite. Après la victoire sportive de Doha lors de la dernière Coupe d’Asie des nations, il serait inconcevable pour ses voisins de le laisser s’imposer au niveau des instances football continental.
@Cheikh Mabele