Blessé en demi-finale de la Ligue des champions avec Al Ahly du Caire, le défenseur latéral gauche Ali Maaloul n’était pas du tout certain de participer à la dernière manche des éliminatoires du Mondial 2018. Pourtant, fin psychologue, le sélectionneur Nabil Maaloul (27 ans) avait tenu à l’avoir dans le groupe . Histoire de maintenir la cohésion et de bénéficier de son statut de leader technique et moral.
Il a bien fait puisque l’ancien joueur du CS Sfaxien a pu tenir sa place et aidé à la solidité défensive des Aigles de Carthage : “J’ai essayé de faire de mon mieux pour prêter main forte à mes coéquipiers puisque ma titularisation n’était pas certaine à une journée du match, a confié Ali Maaloul en conférence de presse, nous avons entamé la rencontre en imposant une grande pression sur l’adversaire pour essayer de marquer. Mais l’efficacité n’a pas été au rendez-vous. La sélection libyenne a joué sans pression et a réussi à bien colmater les brèches tout en optant pour les contre-attaques. »
Rassuré et heureux de la qualification, le latéral est conscient néanmoins qu’il reste beaucoup à faire pour espérer réaliser un Mondial historique: « Nous avons malgré tout préservé notre concentration en défense sans concéder d’espaces à l’adversaire. L’important est d’avoir fait l’essentiel en se qualifiant pour la phase finale. Il importe maintenant de tirer les leçons des défaillances pour être fin prêt à prendre part au Mondial. » Et il n’était pas le seul à être réaliste au soir de la validation du billet pour la Russie. Tous les acteurs de cette réussite, à commencer par le sélectionneur, pensent déjà à la campagne de préparation qui les attend.
@Cheikh Mabele