Le feuilleton Omar Abdulrahman est clos. Le meilleur joueur d’Asie 2016, quitte son club de coeur et son cocon douillet d’Al Ain pour rejoindre AL Hilal SC. Il s’agit en fait d’un prêt sans obligation d’achat mais qui a battu tous les records puisque qu’il en a couté 15 millions d’euros au triple champion en titre saoudien pour débaucher le joyau émirati. En fait, Al Ain n’a lâché son joueur que parce q’il a avait accepté de prolonger son contrat de trois ans. Avec sans doute une promesse de retour aux Emirats e à l’été 2019.
Un tapis rouge a été déployé à la star moyen-orientale à son arrivée mercredi à l’aéroport international de King Khalid à Riyad. Malgré l’heure très matinale (5 heures), ils étaient des milliers de fans à attendre la nouvelle recrue escorté au siège du club par une escouade des services se sécurité. La presse saoudienne rappelle que c’est le deuxième prêt le plus cher de l’histoire après celui de l’Argentin Gonzalo Higuain qui vient de passer de la Juventus Turin au Milan AC pour 18 millions d’euros. On peut dire que c’est en quelque sote un retour à la maison pour Abdulrahman puisqu’il avait passé cinq saisons au Hilal au début des années 2000 avant de rejoindre Al Ain en 2006. Ce coup de maître résultat d’une négociation serrée et plutôt très secrète est aussi un succès du Hilal SC au détriment de son ambitieux adversaire Al Nassr qui était également sur la piste du milieu offensif émirati.
Pour comprendre l’étendue de l’exploit, il faut rappeler que le joyau du riche Émirat était tout simplement considéré comme « intransférable » . Pourquoi? D’abord, parce qu’il faut que le candidat acheteur aurait été dans l’obligation d’arracher l’accord des plus hautes autorités locales tant le joueur est considéré comme faisant partie du patrimoine national. Ensuite, parce que le créateur-finisseur (55 buts, 101 passes décisives avec Al Ain) émarge à un très haut niveau de salaire annuel net. Estimé à 5,1 millions d’euros et donc accessible seulement à de grosses locomotives européennes. Hormis sa puissance financière, Al Hilal et son nouveau président le légendaire Sami El Jaber ont dû faire intervenir leurs relais politiques les plus influents au sein du Royaume.
Zoran Mamic était un fan absolu du joueur
S’il n’a jamais quitté Al Ain depuis son arrivée au club en 2006 et n’a donc pas fait ses preuves ailleurs que dans la région du Golfe arabe et en Asie, Omar Abdulrahman a toujours impressionné ceux qui l’on vu jouer ou travailler avec lui. Nous citerons seulement deux avis qui comptent.
D’abord celui d’un technicien qui s’y connaît en joueurs de talent, l’ancien entraîneur de l’Ajax Amsterdam qui dirigeait Al Jazira il y a quelques mois encore :“Nous avons joué contre une très bonne équipe, avait confié Jen ten Cate au soir d’un match de championnat national , Al Ain est pour moi la meilleure équipe de la Ligue avec une numéro 10 qui, à mon avis, peut jouer sans problème dans une Ligue européenne. Abdulrahman est un joueur fantastique. Même moi, entraîneur de l’équipe adverse, j’ai aimé regarder évoluer ce joueur. Son toucher, tout ce qu’il fait quand il a le ballon maintient le public en alerte.On peut s’attendre à tout avec lui”.
https://youtu.be/Z16yd-Q6Bdo
Ensuite, le commentaire de son coach à Al Ain, Zoran Mamic : » C’est notre meilleur joueur, nous n’avons pas besoin de parler de ses qualités Je suis chanceux en tant qu’entraîneur, et Al Ain en tant qu’équipe est très chanceuse, d’avoir un joueur tel que lui. Bien sûr, c’est différent de jouer avec ou sans Omar. Toutes les équipes du monde ont besoin d’un joueur comme Omar. Merci donc au club de garder Omar avec nous ».
Ayant raté la préparation avec les champions de l’Arabian Gulf League en Croatie et en Autriche, le natif de Riyadh, surnommé » Amoory »ne devrait cependant pas faire ses débuts dans la Saudi Pro League avant quelques semaines. A suivre.
@Cheikh Mabele