Grosse surprise sur le marché des transferts avec cette arrivée de l’entraîneur français Laurent Blanc à la tête su staff technique d’Al Rayyan, le septième du classement de la Qatar Stars League. Surprise, car le champion du monde 98 et d’Europe 2000 a connu sa dernière expérience comme coach sur le banc du Paris SG avec lequel il avait empilé les trophées dans trois titres de champion de France et de belles campagnes en League des champions. Depuis cette période faste achevée en 2016, le natif de avait observé une longue hibernation de quatre ans.
Une fois son contrat de dix huit mois signé à Doha, Laurent Blanc a évoqué les motivations de ce choix :«L’aventure sportive est intéressante, a-t-il confié lors de la conférence de presse de présentation organisé par le club, les conditions sont intéressantes. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de voir si moi et mon staff on peut remettre Al-Rayyan à la place qu’il doit occuper. J’ai une bonne idée de ce championnat depuis que j’ai travaillé à Paris, les liens entre Paris et Doha sont nombreux, comme vous le savez, le championnat qatarien ne m’est pas étranger. Cela fait un petit moment que je regarde cet effectif, il y a beaucoup, beaucoup d’affinités entre Paris et Doha, je connais les joueurs ».
Après avoir tergiversé voire carrément snobé les offres de quelques écuries françaises et européennes qu’il n’estimait sans doute pas à la hauteur de ses ambitions, Laurent Blanc prend un vrai risque en rejoignant la Qatar Stars League, un championnat où la durée de vie des coaches est souvent très courte et se mesure en mois.D’autres techniciens français et européens passés par là peuvent en témoigner.
Cependant, les avis peuvent différer selon le vécu et le ressenti des uns et des autres. Comme le montrent les réactions de deux techniciens français ayant travaillé à Doha. D’abord celui, d’une vieille connaissance du Paris SG. Luis Fernandez : « Al-Rayan reste un des meilleurs clubs du pays et il y a de super infrastructures. Ce qui était gênant, c’était les stades vides mais, aujourd’hui, avec le Covid, c’est le cas partout. Que Blanc laisse les gens parler. Pour moi, il va retrouver des sensations de coach et travailler sans pression ».
Puis celle d’un Breton; Christian Gourcuff, qui a vécu deux expériences sur le ban d’Al Gharafa: « Bien sûr qu’il y a de super infrastructures. Mais la durée de vie d’un coach, c’est six mois. Au bout d’un mois, j’avais fait le deuil de mes ambitions. Il y a un tel décalage entre les moyens et l’exigence réelle. Sincèrement, c’est compliqué de rebondir quand on va là-bas. Entraîner au Qatar, c’est souvent un billet simple quand on a de l’ambition. À suivre.
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