À défaut d’être spectaculaires, les duels qui opposent l’Algérie au Mali sont toujours âpres et indécis. Ce fut le cas encore mercredi soir dans la nouvelle et flambante enceinte d’Oran, dans l’ouest du pays devant un petit public – 16 000 spectateurs seulement -alors qu’était espéré stade plein.
Comme il le fait très souvent, le sélectionneur Djamel Belmadi a conservé bien au chaud de bonnes munitions, à l’image d’Ismail Bennnacer, de Youcef Belaili et bien sûr du presque « vétéran » mais efficace Islam Slimani.
Cette composition avec une deuxième cape pour le gardien d’Angers, Mandrea, explique sans doute la pRemière mi-temps inégale et poussive des Fennecs.
D’ailleurs, c’est aux Aigles maliens que revint l’honneur de planter les deux premières vraies banderilles lors de la première demi-heure de jeu via le remuant El Bilal Touré (14e et 33e).
Un jeu malien plus fluide et plus explosif
Solides défensivement, vivaces au milieu et en attaque, les quarts de finalistes de la dernière CAN ont maintenu les Algériens en respect durant l’essentiel du temps. Leur jeu collectif était incontestablement plus abouti que celui des champions d’Afrique 2019.
Jusqu’à cette dernière minute de la première période qui vit le défenseur Koné sur le reculoir devant sa ligne de but détourner du bras le ballon suite à un tir de Touba. Obligeant l’arbitre tunisien à désigner le point de penalty.
Une sentence que Riyad Mahrez se charge de transformer d’une frappe sèche et à mi-hauteur que le gardien Diawara n’a pu sortir même s’il était parti du bon côté. 1-0 à la pause pour l’équipe hôte. Ce n’était franchement pas mérité, le Mali ayant fait une bien meilleure impression
Au retour des vestiaires, deux changements sont opérés côté algérien pour muscler le milieu terrain avec l’entrée de l’Angevin Nabil Bentaleb et du Milanais Bennacer. Le duo n’eut pas vraiment le temps de mettre de l’ordre dans le jeu de l’Algérie et c’est le Mali qui revient au score.
Cette fois, le coaching de Belmadi n’a pas porté ses fruits
Grâce à un but splendide signé Massadio Haidara (57e minute). Une reprise puissante à 20 m à gauche de la surface de réparation algérienne qui traversa une forêt de jambes avant de tromper le gardien algérien masqué par sa défense.
Lors du dernier tiers temps, les Algériens tentèrent bien de mettre le pied sur le ballon et se créèrent quelques opportunités. Mais sans plus. Cette pâle copie met fin à une série de six victoires algériennes successives depuis la triste élimination face au Cameroun en barrage du Mondial.
L’Algérie, qui sera sans doute remaniée, devra montrer autre chose samedi à Malmö si elle veut ennuyer la Suède. Pour sa part, le Mali a montré une fois de plus qu’il représente toujours un os pour la formation maghrébine. Même quand cette dernière l’emporte. Une chose est sûre : il y a du respect voire de l’amitié entre les deux sélections.
@Fayçal CHEHAT
LES ÉQUIPES
Algérie: Mandrea, Touba (Leris, 63’), Mandi, Tougai, Benayada, Zerrouki (Bennacer, 46’), Boudaoui, Zorgane (Bentaleb, 46’), Benrahma ( Y.Belaili, 65’), 9-Aribi ( I.Slimani, 63’), R.Mahrez (Amoura, 74’) Entraîneur : Djamel Belmadi
Mali : Diawara, Haidara, Fofana, Kouyate, Traore (Sacko,58’), Doucoure (Samasekou, 79’), Coulibaly (Coulibaly, 67’), Traore, Dorgeles, Kone (Diarra, 79’), Touré. Entraîneur : Chelle