Pour certains, dire qu’ils aiment leur pays cela peut resembler à une simple formule de communication. Presque un lieu commun dont il ne faut pas chercher la profondeur. Ce n’est pas le cas de Djamel Belmadi. Le sélectionneur algérien sait que son équipe va devoir jouer un match important jeudi à 17 h à Douala face à la Côte d’Ivoire. L’enjeu ? Une place en huitième de finale de la CAN. Un minimum syndical en principe pour le champion en titre de la compétition. Belmadi sait que le moment est compliqué.
Mais il a tenu à rappeler lors de la conférence d’avant match que contrairement aux apparences, rien n’a été facile ou donné à l’équipe qu’il dirige depuis plus de trois années. Il a également précisé que sa relation avec les Fennecs dépasse celle d’un coach avec un groupe de joueurs. Et que son arrivée sur le banc était un choix personnel très fort.
Un signe qu’il arrivait en mission commando. Car son pays avait besoin d’une personne prête à quitter son confort et à se dévouer pour un projet ambitieux : «Venir en juin 2018 avait un sens alors que la sélection nationale avait de grosses attentes et après que cinq entraîneurs sont passés en un an et demi. Vous ne pensez pas que c’était une mission casse-cou quand je décide de quitter ma tranquillité au Qatar après une saison ou j’ai terminé invaincu et gagné tous les titres ? J’aurais très bien pu rester là-bas. Mais il s’agissait de mon pays, je suis venu pour ça. Parce que j’avais envie de rentrer dans cette arène. Je n’en suis pas sorti encore. Et tant que je serai en charge de l’équipe nationale, j’aurais ça sur les épaules. Je l’assume, je le veux. Cela prend de l’énergie et du temps.Mais la vie je la vois comme ça. C’est mon bled ! Je vis avec cette pression là et je l’ai voulu depuis le départ ».
Le message de Belmadi est sans doute destiné à tous ceux qui seraient tentés de le destabiliser en cas d’échec au Cameroun. Et cela seulement à deux mois d’une grosse échéance. Bien plus énorme que la Coupe d’Afrique des nations: le dernier tour qualificatif au Mondial 2022. D’autant que l’homme fort du staff technique algérien tient aboslument à mener son équipe au Qatar. Ce pays qui l’a vu naître en tant qu’entraîneur de très haut niveau.
@Cheikh Mabele