Le sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, ne s’exprime pas très souvent. Heureusement qu’il y a cette tradition qui l’oblige, lui et ses confrères, à prendre la parole poir commenter la liste des joueurs retenus à l’occasion de matches internationationaux amicaux ou officiels.
Quatre jours avant de voyager avec son groupe en direction de Bouaké pour occuper le grand hôtel qui le servira de camp de base au moins durant la phase de groupes, le natif de Paris a répondu aux questions des médias algériens dans la salle des conférences du Nelson Mandela stadium.
Entre autres sujets abordés par Djamel Belmadi : la question des favoris, les advsersaires du groupe D, l’ambition de son équipe. E alors qu’il n’aime pas cet exercice, le champion d’Afrique 2019 a évoqué quelques cas individuels.
Globalement, il ressort que les réponses de l’homme fort du banc technique algérien est un mixte d’un profil bas dicté par l’échec cuisant de l’année 2022 et une sérénité obligée par le potentiel fou des 26 joueurs qu’il a choisis, du renouvellement effectué et de la grande stabilité retrouvée tout au long de l’année 2023. Extraits choisis.
Les favoris de la CAN 2023 : » il s’agit souvent des mêmes équipes : l’Egypte, le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, le Nigeria et la Côte d’Ivoire, qui est à mon sens le grand favori à domicile, similitude avec l’édition victorieuse de 2019, « .
L’ambition de l’Algérie : «Les ambitions pour la CAN ne changeront jamais : aller au plus loin, aller vaincre ! Nous sommes plusieurs à vouloir la même chose, ce sera une lutte acharnée. Les favoris de la CAN sont souvent les mêmes, on les connaît : Egypte, Sénégal, Maroc, Tunisie, Nigéria, Côte d’Ivoire. Personne ne peut avoir de certitude sur le futur vainqueur. Nous ne nous sommes pas qualifiés au Mondial, nous sommes sortis au 1er tour de la dernière CAN et vous me l’avez assez répété, donc, de facto, nous ne sommes pas favoris»
Les adversaires du groupe A : « Démarrer la compétition par une victoire est essentiel, nous avons suivi les huit derniers matchs de l’Angola, c’est une équipe qui encaisse peu de buts, mais qui ne marque pas trop en même temps. Le premier match ne sera pas facile, de par le stress et l’importance de l’événement. Il va falloir être prêt et on le sera inchallah », a souligné Belmadi. Le Burkina-Faso, comme le Mali ou la Guinée, est une très bonne équipe à qui il manque un Mané par exemple. Mais ils sont très compétitifs. On a réfléchi sur les trois équipes, en ayant des scénarios en tête, mais toute notre réflexion va vers l’Angola ».
Des similitudes avec l’édition 2019 ? : «Je vois beaucoup de similitudes dans nos effectifs entre ces compétitions mais il faudra faire cause commune, nous faire mal ensemble, être soudés, disciplinés. Le premier match de la CAN est toujours difficile, on se souvient du nôtre en 2019. Il faudra être prêts et nous le serons, Incha Allah ‘.
Les leçons de Cameroun 2021 ont été retenues : «Nous avons tiré les leçons de la CAN au Cameroun. La préparation d’avant compétition est essentielle, pour ne pas dire capitale. Pour nous, elle a démarré le 20 décembre et, le 26, pas mal de joueurs nous ont rejoint. Nous aurons 15 jours pour faire s’égaler les différents niveaux physiques. En 2022, avec le Covid, nous n’avions pas pu nous entraîner dans des conditions similaires à celles de la compétition. Là, nous sommes dans un pays limitrophe, avec des conditions similaires à celles que nous aurons à Bouaké»
À propos de Nabil Bentaleb et Mohamed El Amine Amoura
Nabil Bentaleb : « Il y a des joueurs comme Nabil Bentaleb avec qui on n’a pas eu la possibilité de travailler ensemble auparavant et qui affiche aujourd’hui un niveau de performance très important en club sur lequel j’espère on pourra bénéficier, au même titre qu’un Adlène Guedioura avait eu son importance en 2019 »
Mohamed El Amine Amoura.« C’est un joueur magnifique dans l’état d’esprit, la mentalité, ce qui lui arrive c’est grâce à son sérieux. Un garçon comme ça, courageux, travailleur, humble. Il a toutes les qualités. J’aime l’implication qu’il a dans son travail et ses ambitions. En ça, malgré le fait qu’il soit jeune, beaucoup de joueurs devraient s’inspirer de lui. Il ne faut pas se fixer de limites pour un joueur comme lui. Il le mérite. La CAN peut être une vitrine pour avoir des posibilités. Il faut pas oublier que Bennacer après la CAN 2019 a pris une autre dimension et il a pu signer à Milan ».
@Fayçal CHEHAT