Il était le visage juvénile de la glorieuse équipe du FLN qui, à partir de 1958, a porté les couleurs de l’Algérie sur tous les continents pendant la guerre de libération du pays.
Vendredi, c’est en France, chez son fils, que Rachid Mekhloufi, le héros du football algérien, africain et arabe s’est éteint à l’âge de 88 ans des suites d’une longue maladie.
Reconverti entraîneur après la fin de sa carrière de joueur en 1970, après avoir essentiellement brillé à l‘AS Saint-Etienne. dont il remporta le premier doublé Coupe-championnat en 1968, Rachid devint sélectionneur de l’Algérie.
Ce Sétifien de naissance, né en 1936, était justement sur son banc quand elle décrocha la médaille d’or des Jeux méditerranéens 1975 à Alger aux dépens de la France (3-2, a.p).
Trois ans plus tard, c’était lui, encore, qui remporta l’or aux Jeux Africains en 1978 contre le Nigeria (1-0) au stade olympique du 5-juillet à Alger.
Quatre ans plus tard, en Espagne, il vécu dans l’encadrement technique la première phase finale de Coupe du monde disputée par les Fennecs, avec deux succès dont un, historique, contre la RFA (2-1).
Mekhloufi a débuté à l’USMF Sétif (1950-1952) en junior, avant de rejoindre l’USM Sétif (1952-1954). Il part en suite à l’AS Saint-Etienne (1954-58), avant de vivre quatre années intenses avec l’équipe du FLN.
Après l’indépendance de l’Algérie, il rejoint pendant une courte période le Servette de Genève (1962) puis retourne à l’ASSE (1962-68) avant de terminer sa carrière à Bastia (1968-70).
Il deviendra aussi président de la Fédération (1988-89) durant une courte période. Mais il a surtout laissé une marque indélébile en révélant, au prix d’une réforme, une jeune génération de talents dans les années 1970, celle d’un certain Rabah Madjer notamment.
La rédaction de 2022Mag adresse ses condoléances les plus attristées à sa famille, ainsi qu’au football algérien dont il fut un fervent défenseur pendant de nombreuses décennies.
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