Enfin quelqu’un a osé poser la question qui dérange le monde du football africain : celle concernant la fréquence de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations. Surtout après le revirement de la Confédération africaine (CAF) qui a décidé de revenir à une organisation au coeur de l’hiver après avoir fait pourtant un essai concluant l’été 20919 en Egypte. Mais voilà que le président de la Fédération algérienne de football (FAF) met les pieds dans le plat en plaidant pour une CAN tous les quatre ans à l’image de ce qui se passe sur tous les continents. Même la Commebol sur un territoire latino-américain où le football est roi vient de s’y résoudre. Avant cela, le boss du football algérien a commenté le retour en hiver en 2021 acté par la CAF: « Revenir à l’ancienne formule et faire jouer la CAN en milieu de saison, je pense que ça continuera à créer des problèmes aux clubs auxquels appartiennent ces joueurs, a confié Kheireddine Zetchi dans une émission de la radio nationale algérienne, et pour ma part je continuerai toujours a défendre une CAN en juin.».
Mais pour le dirigeant algérien, il ne s’agit pas de faire dans le rafistolage circonstancié mais de penser à lancer le chantier d’une réforme de toutes les compétitions continentales: « Maintenant, il est vrai que les conditions climatiques pourraient avoir leur poids pour la délocalisation dans le temps de cette CAN, mais je pense que les compétitions africaines que ce soit la CAN comme les compétitions interclubs sont totalement à reformer au niveau de la CAF, il va falloir vraiment une grande réflexion afin de donner plus d’impact et d’importance à toutes ces compétitions africaines, que ce soit au niveau des clubs ou des sélections. A partir de là, est-ce qu’il ne serait peut-être pas plus intéressant de jouer la CAN tous les 4 ans? Je pense qu’il y a une grande réflexion, et une grande reforme pour les compétitions africaines.» La prochaine élection présidentielle de la CAF prévue en mars 2021 sera peut-être occasion de mettre ces vrais sujets sur la table. A moins que l’immobilisme perdure au coeur de l’institution faîtière du football continental.
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