La pression palestinienne a fini par payer dans le dossier du match de préparation de l’Argentine contre Israël prévu samedi 9 juin à Jérusalem. L’Albiceleste a renoncé à faire le voyage et ne disputera un dernier match amical avant son entrée en Coupe du monde. C’est Jorge Faurie le ministre argentin des affaires étrangères qui a annoncé ce renoncement dans un communiqué : « Les joueurs de la sélection ne souhaitaient pas jouer le match. Même le sélectionneur a demandé qu’il n’y ait pas d’autre rencontre et que la sélection se concentre sur le premier match en Russie, le 16 juin. « la campagne qui est devenue virale dans les médias, de menaces aux joueurs, de maillots avec du sang, de menaces à des proches ».
La Fédération palestinienne s’est félicitée dès l’annonce de la nouvelle et a remercié l’Argentine » et les institutions populaires et sportives dans le monde entier pour avoir travaillé sans relâche afin que le message du sport, et du football en particulier, triomphe, et pour avoir refusé que le sport soit utilisé comme un outil de chantage politique de ne pas faire le voyage ».
Le Rappel des faits: il y a quelques jours la Fédération palestinienne avait lancé, par la voix de son président Jibril Rajoub, un appel direct à Lionel Messi pour qu’il boycotte ce rendez-vous : « Messi est un symbole de paix et d’amour, nous lui demandons de ne pas participer au blanchiment des crimes de l’occupation ».
Pour ce faire, les Palestiniens avaient également remis une lettre au représentant de l’Argentine en Cisjordanie adressé au gouvernement et à la Fédération argentine pour les avertir de l’action qu’ils comptaient mener en cas de non annulation du voyage des champions du monde 1986: « Nous allons lancer une campagne contre la Fédération argentine, en visant personnellement (Lionel) Messi qui compte des dizaines de millions de fans dans les pays arabes et musulmans. Nous leur demandons à tous de brûler leurs maillots à son nom et les posters de lui ».
Dans le même appel, Rajoub accusait les Israéliens de chercher à faire de ce match un instrument politique : « D’une rencontre sportive, ce match est devenu un outil politique, le gouvernement israélien tentant de lui conférer une portée politique en insistant pour qu’il se déroule à Jérusalem ». Les dirigeants argentins ont sans doute fini par comprendre que leurs hôtes avaient l’intention de les manipuler en insistant pour faire jouer le match à Jerusalem ville décrétée unilatéralement, avec le soutien quasi unique des Etats-Unis, comme capitale de l’Etat hébreu au mépris du droit international.
@Cheikh Mabele