Les Faucons Verts ont raté leurs deux premier matches de Coupe du monde et espèrent atténuer l’échec de leur campagne en réalisant une bonne performance (une victoire ?) face à l’Egypte. Malgré une campagne morose le poste du sélectionneur Juan Antonio Pizzi ne semble pas remis en cause.
Il faut reconnaitre qu’après la déroute face à la Russie (0-5) , l’Arabie Saoudite a réussi à redresser la barre et sauvé un peu la réputation de son sélectionneur. Retour sur ce match qui a flirté avec la rédemption. Pourtant, comme tous ceux qui étaient devant leur écran ou dans le stade pour suivre le match Uruguay-Arabie Saoudite, le sélectionneur des Faucons Verts a retenu le même enseignement. L’équipe a progressé dans le jeu, tenu sur le plan défensif mais a confirmé son inefficacité offensive.
Pas un but inscrit. Face à l’Uruguay on avait l’impression que les Saoudiens auraient pu jouer des heures sans conclure : « Nous avions beaucoup de possession de balle et nous étions capables d’imposer notre style de jeu,a confié Juan Antonio Pizzi en conférence de presse, nous avons concédé un but aléatoire et nous n’avions pas les armes ou les outils pour égaliser. Nous avons bien conservé le ballon et nous n’avons pas vraiment été inquiétés sur le plan défensif, mais nous n’avions pas la capacité de marquer ».
Terrible constat. « C’est notre faiblesse, reconnait-il, nous avons une bonne possession de balle, mais pas d’efficacité. Nous manquons de la profondeur et de la compétence requises pour gagner ces matches. Nous avons cette déficience et avons cherché des solutions, mais nous n’en avons pas encore trouvé une »
Mais peut-être que Pizzi devrait écouter ce que dit son homologue Oscar Tabarez qui estime qu’il ne faut pas faire de la possession de balle un dogme intouchable et qu’il plutôt faut essayer de trouver une alternative lorsque cela devient nécessaire : » Garder la possession de la balle semble être souvent la chose absolue et la plus importante, confie l’Uruguayen, mais quand vous rencontrez des problèmes pour faire arriver la balle dans la moitié de terrain de votre adversaire, vous vous devez trouver d’autres mouvements et d’autres façons de faire.
Mais l’Argentin semble conclure que cette inefficacité chronique n’est pas un mal propre à l’Arabie Saoudite : » C »est l’une des raisons pour lesquelles les grands attaquants sont très demandés et sont les vrais joueurs d’élite du football mondial ». Les centres de formation saoudiens savent donc dans quelle direction ils vont devoir multiplier les efforts.
Autre reproche fait au jeu saoudien : sa lenteur en situation d’attaque. Un argument que le technicien argentin balaie par contre , d’un revers de la main: « Nous avons évolué à la vitesse qui était nécessaire, car l’essentiel c’est d’être précis. Si vous augmentez la vitesse, vous perdez de la précision dans vos passes ».
In fine, et malgré des performances d’ensemble médiocres, Juan Antonio Pizzi, a confirmé qu’il avait l’intention de rester sur le banc de Faucons Verts car il a foi dans le potentiel du football saoudien. Cette assurance s’explique aussi par deux arguments décisif . D’abord, le président de la Fédération, Adel Ezzat, a bien pris soin de remettre en cause plutôt certains joueurs et de dédouaner son sélectionneur. Ensuite, les dirigeants vont tenir compte du calendrier pressant puisque les Faucons Verts sont appelés à disputer en janvier 2019 la phase finale de la Coupe d’Asie des nations qu’organiseront les Emirats arabes unis.
@Cheikh Mabele