Le discours tenu par Romelu Lukaku, 23 ans, n’est pas nouveau pour les joueurs de couleur ou à la double nationalité qui évoluent en Europe.Même quand ils sont natifs du pays, ils ont le sentiment qu’on leur renvoie leur africanité ou leur arabité dès qu’ils sont moins performants. C’est comme cela que le vit e tout cas l’attaquant international belge de Manchester United : » « Quand cela tourne bien pour moi, les médias parlent de Lukaku, l’attaquant belge. Quand ils estiment que mes prestations sont moins bonnes, c’est Lukaku l’attaquant belge d’origine congolaise qui est cité. Tu peux estimer que je ne joue pas bien, pas de problème. Mais je suis né ici. J’ai grandi à Anvers, Liège et Bruxelles. Je suis belge. Nous sommes tous belges. J’aimerais devenir le premier entraîneur aficain à succès. Car en Belgique, je suis toujours Africain ».
Une déclaration à mettre en parallèle avec ce que disait Sofiane Feghouli le 14 avril 2016. Interrogé par le quotidien français L’Équipe, notamment sur la question de l’intégration des binationaux dans l’Hexagone, le milieu international algérien a eu une réponse lucide et pleine de bon sens. En prenant l’exemple de Zidane, le natif de la Seine Saint-Denis a déclaré: “Quand j’étais jeune, Zinedine Zidane m’a fait rêver et, à travers le football, c’était un exemple d’intégration. Mais j’avais en tête qu’on le considérait comme un Français à part entière parce qu’il avait réussi et qu’il avait fait gagner le pays. Si ça n’avait pas été le cas, je pense pas qu’on l’aurait toujours ramené à ses origines algériennes ». Ce qui est arrivé de façon indirecte des joueurs tels Karim Benzema, Samir Nasri ou Hatel Ben Arfa.
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