La voix était légèrement enrouée, le visage triste mais pas sévère, c’est dans cet état que Djamel Belmadi s’est présenté devant un parterre fourni de journalistes pour commenter la première défaite de son équupe devant la Guinée Equatoriale après une invincibilité de 35 matches. Le deuxième échec seulement depuis qu’il est arrivé sur le banc des Fennecs. Le premier c’était contre le Bénin dans les éliminatoires d e la CAN 2019.
Fidèle à son crédo, la transparence, le natif de Champigny-sur-Marne, s’il s’est montré lucide en faisant l’état des lieux au moment M, il a aussi fait comprendre que ses hommes et lui n’avaient pas l’intention d’abdiquer dans cette CAN tant qu’il y aura un espoir: « Nous sommes dans le doute mais après trois ans de travail, de titres, une série incroyable d’invincibilité. On visait la lune, les étoiles. On voulait cette série mondiale, on ne l’a pas mais on est 2e avec l’Argentine et l’Allemagne car ça occupait nos pensées. Maintenant, il y a une qualification à aller chercher. On ne s’avoue pas vaincus. On n’abandonne pas. J’ai dit aux joueurs de s’occuper du jeu, du match de la Côte d’Ivoire. Le reste, j’en prends la responsabilité.
Dans la foulée, le technicien algérien a battu en brèche l’idée que les Fennecs avaient pris de haut leurs adversaires dans cette compétition continentale : » Il n’y a plus de petites équipes en Afrique. Le classement est anecdotique. Le Mali a été en difficulté, le Sénégal aussi. Quand on arrive dans ce tournoi, si on pense à son classement, c’est la pire des manières de préparer son match. On n’a aucun complexe de supériorité. On respecte nos adversaires et il s’avère que le maître-mot de ces matches, c’est l’impuissance face au but, l’inefficacité ahurissante. C’est un domaine qu’il faudra changer et inverser la tendance, la vapeur. Il va falloir réagir. Si à ce moment-là, il est difficile de croire en nous, en ce qui nous concerne, on ne lâchera rien ». L’Algérie reste encore en vie et peu espérer la prolonger en s’imposant jeudi prochain (17h) face aux Eléphants de Serge Aurier pour prolonger l’aventure.
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