Déçu par l’élimination de son équipe dès le premier tour, le sélectionneur franco-algérien du Qatar évoque une préparation ratée, et les prochaines échéances d’Al Annabi.
» Djamel Belmadi, avec quelle motivation abordez-vous ce dernier match contre Bahrain demain lundi ?
La compétition n’est plus la même pour nous puisqu’on est éliminés. Ce match reste malgré tout intéressant. Comme Bahrain, nous avons perdu nos deux premiers matches. Du coup, chaque équipe souhaite repartir avec la tête haute avec une victoire. De notre côté, on a une équipe jeune comme je l’ai déjà dit.
Comment expliquez-vous la déroute initiale contre les Emirats (4-1) ?
Celui-là est le plus mauvais match qu’on ait pu jouer depuis que je suis arrivé à la tête de l’équipe il y a sept mois. On est passé à côté de notre sujet et je pense qu’on l’a perdu après la finale de la Coupe du Golfe. Nous ne l’avons pas bien préparé.
Vous vous êtes ensuite inclinés 1-0 contre l’Iran…
Il s’agit d’une équipe avec une grande expérience internationale, on l’a encore vu lors de la dernière Coupe du monde au Brésil. Nous présentions un groupe rajeuni contre la Team Melli : deux éléments seulement avaient déjà joué l’Asian Cup, et j’alignais des gars qui ne comptaient qu’une poignée de sélections.
Le Qatar a donc profité de la compétition pour grandir…
Une équipe, ça se construit. On est passé ici à un niveau supérieur. Il faut continuer à travailler en vue des éliminatoires de la prochaine Coupe du monde.
Quelles sont justement les prochaines échéances ?
Dans les prochains mois, nous avons deux amicaux fixés aux dates FIFA contre l’Algérie et la Slovénie, ensuite un stage programmé en juin en Angleterre avec deux matches dont un, déjà confirmé, contre l’Ecosse. Ensuite, on abordera les éliminatoires de la CM 2018.
Djamel, en tant qu’ancien international algérien et technicien, quelle est votre vision des chances de l’Algérie d’aller au bout lors de la CAN qui vient de débuter ?
Après la performance de l’Algérie à la Coupe du monde, tout le monde les attend en finale au minimum. On a certainement l’une des meilleures équipes de la décennie, avec des jeunes de qualité et un bon entraîneur, je pense. Ils ont à présent l’expérience nécessaire, la confiance et les automatismes. Tout est là pour accomplir une grande performance. C’est le moment de la gagner, surtout avec des sélections comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Ghana qui ne paraissent pas au mieux en ce moment. Donc, c’est une opportunité à saisir. On ne sait pas ce qu’il va se passer mais on leur souhaite de la gagner ! »
@Samir Farasha, à Sydney