Arrivée à Lyon dans les toutes dernières heures du mercato, le défenseur axial international algérien Djamel Benlamri a fait sensation lors des quarante premières minutes de jeu que lui a accordées l’entraîneur Rudi Garcia dans la fournaise du choc contre Lille lors de la neuvième journée de Ligue 1. Le Fennec s’en était tiré à merveille et avait impressionné tous ceux qui le connaissaient pas parce que pas familier du football arabe et africain. Il a également renforcé l’image positive que des observateurs pointus avaient de lui. A l’image de l’ancien entraîneur et actuel consultant télé, Rolland Courbis.
Ce dernier a estimé au micro de RMC Sports que le natif d’Alger était une « superbe recrue » pour Lyon: » À Lille, voir ce joueur de 1,90 m se battre et n’avoir peur de rien, c’est une belle trouvaille et une confirmation pour moi. En plus, il va assez vite malgré son gabarit. C’est vraiment une superbe recrue pour l’avenir. Plus globalement, je maintiens mon avis exprimé il y a quelques mois, à savoir que l’OL a l’effectif pour terminer second de notre championnat”.
Rolland Courbis profite de cette intervention sur la chaine franco-monégasque pour rappeler qu’il avait connu le joueur lorsqu’il entraînait l’USM Alger (2012-2013) et pour rendre hommage au sélectionneur algérien : “J’ai eu le plaisir de connaître Benlamri en Algérie. C’est un garçon adorable, un guerrier. Je ne suis pas surpris de son entrée contre Lille. En plus, ce n’est pas facile pour un joueur sans rythme d’entrer dans un tel match. C’est une trouvaille de Djamel Belmadi , il a fait une CAN 2019 extraordinaire”. Maintenant tous les regards seront tournés vers la probable titularisation du champion d’Afrique par Garcia dans le derby historique qui va opposer dimanche Lyon à Saint-Etienne. Une occasion pour Benlamri de marquer encre plus son nouveau territoire.
Bien sûr, certains vont objecter que le joueur formé au Nasr de Hussein Dey, club de la banlieue algéroise, a déjà 30 ans et qu’il n’est pas forcément l’avenir de l’Olympique lyonnais, mais tout le monde sait aussi que la trentaine n’est pas un âge avancé pour un défenseur de métier. Djamel a quelques belles années devant lui d’autant qu’il a une double motivation : rattraper le temps perdu et continuer à être le roc de la défense de l’équipe nationale algérienne qu’attendent de grands rendez-vous.
Le Fennec était en effet frustré de n’avoir jamais eu la possibilité de jouer en Europe et ne se voyait pas terminer sa carrière sans s’être étalonné dans l’un des cinq grands championnats. Lyon, même dans la tourmente ces derniers mois, peut lui offrir cette possibilité. Et lui se dit prêt à faire ce qu’il faut pour gagner sa place chez les Gones : « J’étais dans un pays du Golfe, on sait tous qu’il y a beaucoup d’argent là-bas, avait-t-l confié dans les colonnes du quotidien régional Le Progrès, j’ai fait un choix sportif, j’ai pensé aussi à ma sélection, il va y avoir des éliminatoires pour la Coupe du monde, donc il faut que je reste au niveau. Inch’Allah, j’ai fait le bon choix ».
Pour rappel, après avoir soldé son contrat avec Al Shabab Saudi , Djamel en a paraphé un nouveau à Lyon d’une saison avec option pour une deuxième. Benlamri jure qu’il se donnera à cent pour cent pour aller au moins au bout de ce premier engagement :« Je pense que si je joue, alors oui, j’aurai fait le nécessaire pour activer l’année en option. Mais si dans 30 matches, je n’en ai joué qu’un, deux, ou trois… Alors je ne mériterai pas de rester ici. Lyon, ce n’est pas un petit club. ». Une chose est certaine, l’Algérien a déjà gagné le coeur des supporters les plus frondeurs du sextuple champion de France des années 2000.
@2022mag.com
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