L’actuel entraîneur de Leeds United, Marcelo Bielsa, est très clivant. Il y ceux ceux qui sont en adoration devant l’Argentin, y compris des coaches célèbres, et il y eux qui restent dubitatifs. Ces derniers lui reprochent pêle-mêle son palmarès quasi vierge, ses méthodes rudes et surtout son caractère peu engageant pour ceux qui le côtoient au quotidien.À commencer par ses propres joueurs.
Le milieu offensif international marocain Abdelaziz Barrada, 28 sélections, 4 buts entre 2012 et 2015, qui l’a eu comme entraîneur alors qu’il portait les couleurs de l’Olympique de Marseille, le personnage est tout sauf avenant.
Celui qui arrivait à l’époque d’Al Jazira (Emirats arabes unis) raconte son expérience : « Quand j’arrive quelque chose me choque, a confié Le Lion de l’Atlas au micro de RMC Sport alors qu’il était invité pour suivre le match Liverpool – Leeds, durant 3-4 jours, il n’y a pas eu de discussion. Je le sens distant. Je me pose des questions. C’est moi qui ait fait le premier pas vers lui pour aller lui parler, ce qui est un peu étrange. Tu passes devant lui le matin et qu’il n’y a même pas un bonjour. Quand il est dans le même ascenseur qu’un international français, Steve Mandanda, et qu’il n’y a même pas un bonjour entre les deux, ça manque de diplomatie. Il faut une relation humaine entre un joueur et un entraîneur et ça n’a pas été le cas ».
Une chose est sûre, le natif de Provins en Seine et Marne ne garde pas un bon souvenir de celui qui est surnommé « El Loco » ( le fou) : » Ça n’a pas été la meilleure saison de ma carrière, reconnait Barrada. Il avait sa façon de faire qui ne me plaisait pas trop. On a fini quatrième mais aussi sur les jantes. Personnellement je n’en garde pas un bon souvenir. Certains joueurs dont je ne citerai pas les noms étaient en désaccord avec lui. Il avait ses joueurs et un groupe. Dès le mardi, on savait déjà qui allait jouer le week-end… »
Il faut noter que ce genre de témoignage est tout sauf rare lorsqu’il s’agit de l’ancien entraîneur champion d’Argentine Newell’s Old Boys en 1991 et 1992 et champion olympique à la tête de la sélection d’Argentine en 2004. De son côté, Barrada était reparti vers le Golfe persique pour signer à Al Nasr Dubai dans la juteuse mais moins performante sportivement Arabian Gulf League.
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