2016 est l’année des actes manqués. Le football arabe a placé trois clubs dans une finale continentale. Deux en Afrique et une en Asie Le Zamalek et le MO Béjaia ont échoué respectivement en Ligue des Champions et en Coupe de la Confédération. De son côté, Al Ain n’est pas passé loin d’une énorme performance en Asian Champions League.
Asie
Au Top
Al Ain (Emirats arabes unis)
Après un parcours brillant dans les phases de groupes et à élimination directe, Al Ain s’est offert une belle place en finale avec pour adversaire le géant sud-coréen Jeonbuk Motors. Tout semblait prendre la bonne direction lorsque les coéquipiers de Omar Abdulrahman sont revenus de Séoul avec une courte défaite agrémentée du but inscrit à l’extérieur. Mais, une fois à domicile, les hommes de Zlatko Dalic ont laissé filer leur chance. Hélas pour le club local, le scénario a très vite pris une autre tournure : après une demi-heure dominée par les Emiratis, c’est bien Jeonbuk qui prenait l’avantage par l’intermédiaire de son remplaçant Han Kyo-won, entré très vite pour pallier la blessure de Ricardo Lopes, sur un corner de Lee-Jae-Sung (30e). La réaction émiratie intervenait quatre minutes plus tard : Al Aïn se donnait les moyens d’y croire quant son Coréen Lee Myung-joo égalisait sur une reprise de volée et laissait Kwoun, le portier de Jeonbuk, sans réaction. En seconde période, la domination émiratie se faisait plus pressante encore, et Jeonbuk pouvait remercier son gardien de but Kwoun, auteur de parades décisives face notamment à l’Emirati d’origine ivoirienne Ibrahim Diaky, entré en toute fin de rencontre Quant à Al Aïn, vainqueur en 2003 de la LDC, il a perdu sa deuxième finale après l’édition 2005, mais il lui reste encore la possibilité de remettre ça à partir du mois du mois de mars, date du début de la nouvelle campagne de LDC.
Les finalistes
Al Aïn : Khalid Essa – Fawzi Fayez, Mohammed Fayez (Moh. Abdulrahman, 71e), Mohanad Salem (Saeed Mosabah Salem, 87e), Ismail Ahmed – Ahmed Barman, Myeong-Ju Lee – Caio, Omar Abdulrahman, D. Moreno – Douglas (Diaky Ibrahim, 78e). Entraîneur : Zlatko Dalic
Afrique
Comme en 2015, l’Afrique du Nord était doublement représentée dans les finales africaines. En 2015, l’USM Alger avait échoué face au TP Mazembe en LDC alors que l’ES Sahel s’était imposée dans la Coupe de la Confédération. Mais en 2016, le Zamalek et le MO Béjaia ont dû se contenter de l’accessit.
Au Top
Zamalek (Egypte)
En vérité tout s’est joué à Pretoria pour les Chevaliers Blancs. Submergés par une formidable formation sud-africaine de Mamelodi Sundowns (0-3). Une équipe devenue en l’espace de quelques la bête noire des champions d’Egypte en titre: trois matches et trois défaites. Mais avec son tempérament de groupe habitué au succès, le Zamalek a cru vraiment pouvoir renverser la vapeur au Borg El Arab Stadium. Le match retour s’est joué devant 60 000 spectateurs dans un stade pouvant en contenir 86 000. Un première depuis 2012, date à laquelle a été instauré un huis-clos systématique dans toutes les compétitions se disputant sur les bords du Nil. Mais ce soutien populaire exceptionnel n’a pas suffi à aider les Chevaliers Blancs a mettre le feu dans la défense sud-africaine. A l’issue d’un match hyper tendu et stressant, les hommes de Moemen Soliman n’ont réussi à marquer qu’une seule fois par le biais du Nigérian Stanley Ohawuchi à l’heure de jeu. Pas suffisant pour décourager les Sud-Africains qui ont été capables de tenir jusqu’au bout. Il faut dire que ce Zamalek s’est montré trop irrégulier durant toute la saison africaine pour mériter plus qu’une médaille d’argent. Une irrégularité qui lui coûta aussi la perte de son titre de champion d’Egypte.
Les finalistes
Zamalek: Mahmoud ‘Gennesh’, Ali Gabr, Ahmed Dweidar, Ramzi Khaled, Maarouf Yussuf, Ahmed Tawfik, Tarek Hamed, Ayman Hefni (Mayuka, 84’), Mostafa Fathi, Bassem Morsi, Stanley Ohawuchi . Entraîneur : Moemen Soliman
Le MO Béjaia (Algérie)
Le MO Béjaia pouvait-il remporter son premier titre africain ? Sans doute oui, si le sort n’avait pas mis sur sa route le Tout Puissant Mazembe. Un monstre qui restait sur deux victoires en LDC et deux participations au Mondial des clubs. La double confrontation en finale était en effet inégale, car elle a opposé un club algérien qui faisait son apprentissage au niveau international et un club congolais qui avait tout gagné ces quarante dernières années. L’exploit des Bejaouis, dont certains n’ont pas mesuré l’importance, est pourtant réel. Pour arriver à ce stade, les Crabes ont dû écarter quelques cadors sur le chemin de la conquête. Nous pensons au Club Africain, à l’Espérance de Tunis, dans les tours éliminatoire de la Champions League, et au FUS Rabat, en demi-finale de la Coupe de CAF. Un joli tableau de chasse rendu possible grâce à une défense de fer et en dépit d’un pouvoir offensif limité. Mais la force de la bande à Nasser Sandjak se trouvait sans doute dans une volonté farouche et un fighting spirit que n’aurait pas renié les footballeurs anglo-saxons. Pourtant cela n’a pas suffi face aux Corbeaux de Lubumbashi. Si les protégés de Nasser Sandjak ont fait illusion à Blida (1-1) lors du match l’aller, tout en étalant leur manque d’expérience, ils ont flanché une semaine plus tard au Congo. Il n’y a pas eu vraiment match et le TPM s’est largement imposé (4-1). Béjaia est apparu comme un superbe marathonien qui lâche dans le dernier kilomètre après avoir fait des efforts inhumains durant 41,2 km. D’ailleurs, le MOB est en train de la payer aujourd’hui au prix fort dans les compétitions domestiques algériennes.
@ Cheikh Mabele
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