Il n’y a aucun doute, le football arabe n’a jamais été autant à la fête qu’en 2019. il a tout raflé sur le plan continental. Le Qatar a écrasé la Coupe d’Asie des nations au coeur de l’hiver et l’Algérie lui a emboité le pas en en remportant avec l’art et la manière la deuxième Coupe d’Afrique des nations de son histoire dans la chaleur de l’été égyptien.
Cerise sur le gâteau, les clubs arabes se sont montrés également à la hauteur. En Afrique, l’Éspérance de Tunis a remporté la ligue des champions devant un autre club arabe, le Raja Casablanca, alors qu’en Asie, Al Hilal Riyadh s’est imposé de façon magistral devant les Japonais de. Enfin, on ne peut ignorer le succès des Egyptiens du Zamalek en Coupe de la Confédération devant les Marocains de la la Renaissance de Berkane . Retour sur les succès du Qatar et de l’Algérie.
Coupes des nations
Première historique pour le Qatar
Lorsqu’il a attaqué la hase finale de la Coupe des nations d’Asie aux Emirats arabes unis, terre hostile d’un adversaire régional devenu ennemi politique depuis deux ans, le Qatar, promu à l’organisation de la prochaine Coupe du monde, n’était pas le favori. Son statut était celui d’un bel outsider. Le candidats au titre s’appelaient Japon, Corée du Sud, Iran, Arabie Saoudite, Australie sans compter le pays hôte décidé à remporter son premier titre. Beaucoup se gaussaient au sujet de cet émirat du Qatar qui avait misé tant d’argent sur le football depuis une dizaine d’années et dont le succès se limitait à une modeste Coupe des nations du Golfe remportée en 2015 sous la houlette d’un certain… Djamel Belmadi.
Mais, après un mois de compétition entre Dubai et Abu Dhabi, les représentants de Doha vont renversé violemment la table et balayé l’adversité. Un incroyable scénario qui vit les protégés du Catalan Felix Sanchez donner la leçon a des nations phares telles la Corée du Sud (1-0), l’Arabie Saoudite (2-0) avant de crucifier le Japon en finale (3-1). Mais le succès qui a sans doute le plus fait plaisir aux coéquipiers du formidable meilleur buteur du tournoi Ali Almoez est celui qu’ils ont infligé aux Emirats arabes unis (4-0) devant leur public. Vécu comme une véritable humiliation par le pays organisateur. Ce premier triomphe accompli à l’issue d’un parcours parfait, sept victoires en sept matches, 21 buts inscrits et un seul concédé, est arrivé a point nommé. C’était la meilleure façon pour le Qatar d’entalr la préparation du Mondial 2022 pour lequel il est qualifié d’office en tant que pays hôte.
Une deuxième étoile scintillante pour l’Algérie
A l’image du Qatar, l’Algérie n’était pas l’équipe la plus attendue et encore moins la plus crainte lorsqu’elle a posé ses valises au Caire. Les projecteurs étaient dirigés sur l’Egypte, toujours redoutable et presque imbattable à domicile, sur le Maroc, le Sénégal, le Nigéria récents mondialistes et sur le Cameroun, le champion d’Afrique sortant. Même si elle comptait toujours dans ses rangs d’excellents joueurs évoluant dans les grands championnats européens à l’instar de Riyad Mahrez (Manchester City), la sélection algérienne était une équipe en convalescence reprise en main depuis un an à peine par un entraîneur jeune et ambitieux, Djamel Belmadi qui avait fait ses preuves depuis quelques années du côté de Doha.
Tapie dans cette position d’outsider timide, l’équipe algérienne va faire exploser un tournoi promis à d’autres. Après avoir réalisé une première phase parfaite en mettant à terre l’un des favoris, le Sénégal (1-0) ,puis le Kenya (2-0) et la Tanzanie (3-0), les coéquipier du redoutable battant Baghdad Bounedjah maîtrisèrent successivement et sans contestation possible la Guinée (3-0), la Côte d’Ivoire (1-1, victoire aux tirs au but), le Nigeria (2-1) et une deuxième fois le Sénégal (1-0) dans le match du sacre. Un parcours d’exception avec six victoire et un nul. Mais plus que les chiffres indiscutables, les nouveaux maîtres de l’Afrique ont impressionné par la qualité de leur jeu, leur cohésion et leur mental d’enfer. Djamel Belmadi a réussi à transformer une équipe talentueuse mais timorée, pour ne pas dire sans personnalité, en une machine de guerre sans pitié. Mais toujours aussi talentueuse.
@Fayçal CHEHAT