2022mag était discrètement présent lors de la remise du trophée Marc-Vivien Foé 2016 du meilleur joueur africain de L1 décerné par RFI à Sofiane Boufal. Instantanés et morceaux choisis…
Il est arrivé discrètement, un grand sourire accroché au visage, en compagnie de son agent et de sa maman, Zoubida, venue assister à la remise du trophée attribué à son fils par la presse sportive française. Un bel objet qui récompense le meilleur joueur africain de Ligue 1. Après avoir serré les mains de tous ceux qui étaient présents autour de lui, Sofiane Boufal a pris place dans le studio de RFI pour une émission spéciale. Au programme, une demi-heure pour fêter dignement cette belle année 2016, concrétisée par un transfert en Premier League (Southampton) et un appel en équipe nationale du Maroc.
« C’est une fierté pour moi d’être élu meilleur africain », a d’abord expliqué l’ancien joueur du SCO Angers, où il s’est fait connaître avant de rejoindre le LOSC. « Cette récompense m’a fait plaisir, ainsi qu’à ma famille. On a terminé très fort la fin de saison dernière avec Lille », a encore justifié celui qui est devenu le troisième Marocain, après Marouane Chamakh et Younes Belhanda à remporter le trophée Foé. Un nom qui lui parle, forcément. «Foé a été un très grand joueur avant de décéder. Alors, ça me fait plaisir d’être récompensé, en mémoire de ce grand frère, comme on dit en Afrique ! »
Qu’elle semble lointaine l’époque où le gamin Boufal a inscrit son premier but pro, un 19 septembre 2014, face à Laval. A l’antenne, Stéphane Moulin, son premier coach pro à Angers, l’homme qui l’a modelé et conseillé, félicite son ancien poulain. En studio, Boufal ne cache pas une émotion palpable. « Je ne m’attendais pas à cette surprise, parler au coach Moulin ! » Eric Mamruth (RFI), qui dresse un portrait tout en finesse et ne lésine pas sur les détails, a su toucher l’auditoire et le joueur, dont on apprend qu’il affectionne tant les petits ponts !
» Southampton, un club familial «
Parti cet été à Southampton, en fin de mercato, Boufal est entré dans un autre monde en rejoignant la Premier League. « Ce n’était pas évident pourtant parce que je suis arrivé blessé. J’ai eu une longue rééducation après mon opération au ménisque. Du coup, j’ai repris la compétition en cours de route. J’ai rejoint un club familial, et surtout qui me voulait à 100%. Avant ma blessure, pendant et après. Ca a fait toute la différence. Je voulais un club qui me permette de continuer à grandir. »
L’autre dossier chaud du moment pour Boufal, dont le temps enfle depuis qu’il est revenu de blessure – il a même marqué en championnat – c’est l’équipe nationale et la prochaine CAN au Gabon. Rejoindre les Lions de l’Atlas, cet été, a été « un peu difficile. J’ai grandi dans le football français. Alors, c’était un peu pour moi comme de choisir entre son père et sa mère. J’ai simplement écouté mon cœur. J’ai pris la meilleure décision pour moi ». Est-ce que la présence de son ancien entraîneur, Hervé Renard, sur le banc du Maroc, a pesé dans la balance ? « On choisit un pays, mais on ne choisit pas son coach. Je suis devenu un Lion de l’Atlas parce que j’avais envie de joueur pour le Maroc. Didier Deschamps de toute façon, ne m’a pas appelé. » Qu’est-ce qui a bien pu faire basculer en faveur du Maroc ? Boufal lâche, sans surprise : « La ferveur populaire, incomparable, quand on joue pour le pays ».
Dans quelques semaines, le « grand petit homme » sera au Gabon pour la CAN 2017. Avec la Côte d’Ivoire, le Togo et la RDC au menu du premier tour. Ca paraît compliqué. « Oui, ce n’est pas simple mais on a l’objectif de gagner le tournoi ! Quand on commence une compétition, c’est pour aller le plus loin possible ! » Sans repères par rapport à un tournoi africain de cette envergure, Sofiane Boufal pensera peut-être différemment lorsqu’il sera sur place. Une chose est sûre : en 2017, il veut « s’éclater dans le football, progresser, et faire en sorte que mes rêves se réalisent. J’adore le football. » A 2022mag, on aime le joueur et on posera évidemment un regard bienveillant sur ses prochaines prestations avec Southampton, avant de rejoindre sa sélection à Abou Dhabi pour le stage d’avant CAN. Il sera alors temps, pour nous comme pour lui, de se mettre en « mode Afrique ». Mais nous n’y sommes pas encore !
@Samir FARASHA