Pour bien préparer l’élection présidentielle de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad a rendu visite à beaucoup de capitales africaines où il a rencontré les principaux responsables du football. C’est ainsi qu’il était au Maroc le weekend dernier pour rencontrer le patron de la FRMF, Fouzi Lekjaa, et le président de la Ligue professionnelle, Saïd Naciri. Dans un long entretien accordé au quotidien Le Matin, il a évoqué son programme : « Si je suis élu, a-t-il confié, la Confédération africaine ne sera pas tout simplement une institution qui organise les compétitions, mais un organe qui accompagne les fédérations africaines dans leurs problèmes. L’objectif en fin de compte ce n’est pas seulement la performance du football, c’est surtout l’éducation de la jeunesse africaine. Le football doit être un instrument beaucoup plus efficace que les autres dans l’éducation de notre jeunesse ».
Par ailleurs, le seul opposant au Camerounais Issa Hayatou dans les urnes, a beaucoup insisté sur l’instauration d’une gestion transparente de l’institution CAF: » Je veux insuffler le changement au niveau de l’administration, a-t-il martelé, il faut suivre l’évolution du monde en instaurant une meilleure gouvernance, une transparence financière en amont et en aval et un respect total de toutes les procédures applicables en termes de gestion et un réinvestissement dans le football. La CAF n’est pas là pour être riche et avoir de l’argent. Elle est là pour trouver de l’argent et le réinvestir dans le football et l’éducation ». Pour ce faire, Ahmad Ahmad fait la promesse qu’une fois élu il commanderait un audit financier et qu’il dresserait un état des lieux car il ne souhaite pas « se mouiller dans des affaires qu’il n’a pas faites ». Enfin, l’homme qui a déjà le soutien de la Cosafa et d’une partie au moins de la Cecafa reconnait qu’il a l’amitié et l’estime du président de la FIFA, Gianni Infantino. Cela lui suffira-t-il pour ébranler la citadelle Hayatou? Ce n’est pas certain.
@ Cheikh Mabele