Sans surprise, le Sénégalais Sadio Mané a été désigné meilleur joueur africain de l’année écoulée par la CAF devant Mohamed Salah et Riyad Mahrez. Le football algérien a également été honoré après sa CAN victorieuse.
Mardi soir, la station balnéaire égyptienne de Hurghada a été le théâtre d’une cérémonie continentale très courue. Légendes, personnalités du football international et arabe (Mido, Rabah Madjer, Mustapha Hadji), dirigeants ont donc accouru pour assister au couronnement du Sénégalais Sadio Mané.
Pour cela, il aura fallu patienter une heure et demie et attendre le douzième et dernier trophée attribué par la Confédération africaine. Avec un maître de cérémonie, le désormais retraité Samuel Eto’o, moins convaincant dans son nouveau rôle que dans celui d’attaquant.
Depuis la veille, on savait déjà que ni Riyad Mahrez, retenu pour disputer le derby mancunien avec City (il a d’ailleurs marqué) ni Mohamed Salah -probablement informé du fait qu’il n’était pas le vainqueur – ne seraient de cette cérémonie. Mané en revanche, était bien présent tout comme quelques autres récipiendaires.
Au premier rang, le jeune Marocain Achraf Hakimi, venu avec sa sœur et sa mère pour recevoir le trophée du Jeune Joueur de l’Année. L’Algérien Youcef Belaïli (Espérance de Tunis) en revanche, n’est pas venu en Egypte pour son titre de meilleur joueur interclubs, un trophée que la fédération algérienne et son président Zetchi lui remettront le moment venu.
Le patron de la FAF a également collecté le trophée du but de l’année – le coup franc victorieux contre le Nigeria (2-1) en demi-finale de la CAN – attribué à Riyad Mahrez. Il est également monté sur la scène pour recevoir le titre mérité d’équipe de l’année attribué aux Fennecs algériens, vainqueurs de la CAN 2019 sur le sol égyptien en juillet dernier.
Fort logiquement, Djamel Belmadi – qui a effectué le déplacement à Hurghada et qui avait pris place aux côtés de son ami Aliou Cissé – a été élu meilleur entraîneur de l’année. Une fois sur l’estrade, il n’a pas manqué de dédier le titre au peuple algérien, ni même de le partager avec ses joueurs et son staff, sans lesquels il ne serait rien, ce qui traduit parfaitement sa personnalité modeste et travailleuse.
Le onze de l’année, attribué en partenariat avec la FIFPRO, a étonnamment récompensé très peu de joueurs arabes. Seuls Hakimi, Mahrez, Ziyech et Salah ont été désigné. Pas de Bounedjah, de Benlamri ou encore de Bennacer voire de Attal, pourtant tous exceptionnels en 2019… Curieux.
Enfin, le prix de la meilleure fédération a été attribué à l’Egypte. Là encore, et curieusement, c’est le président démissionnaire en juillet, Hani Abou Rida, qui est monté recevoir ce prix sur l’estrade alors qu’un comité de normalisation (dont il ne fait pas partie) gère les affaires courantes depuis la fin de la CAN en juillet…
Autre surprise, l’attribution du prix du meilleur président à Moïse Katumbi, le boss de Mazembe. Certes, un club bien structuré qui a grandi au cours de la dernière décennie. Mais Hamdi Meddeb, qui dirige l’Espérance de Tunis double tenante de la Ligue des champions, aura tout aussi pu décrocher cette récompense…
La soirée a donc pris fin sur le sacre de Sadio Mané, qui devance Salah et Mahrez selon le classement publié un peu plus tard dans la soirée par la CAF sur son site internet.
Voici les autres récompenses :
Meilleure sélection féminine : Cameroun. Prix spécial : Kodjovi Obilale (Togo). Entraîneur féminin de l’année : Desiree Ellis (AFS). Prix du meilleur président de club : Moïse Katumbi (TP Mazembe, RDC). Meilleure joueuse de l’année : Asisat Oshoala (NGA).
@Samir Farasha