Nommée déléguée générale pour l’Afrique, la secrétaire générale de la FIFA Fatma Samoura a débuté sa mission au Caire, pour six mois au moins.
Début juin, Gianni Infantino révélait que sa secrétaire générale, la Sénégalaise Fatma Samoura, était nommée déléguée générale pour l’Afrique avec pour mission un audit complet de l’instance faîtière continentale. Une mission programmée à partir du 1er aout.
Cette dernière, via les réseaux sociaux, a posté samedi différents messages et photos pour indiquer qu’elle avait effectivement rejoint la capitale égyptienne, siège de la CAF, et débuté sa mission : « Je remercie le staff de la CAF pour son accueil chaleureux et sa motivation à pousser le football africain vers l’avant. Ensemble, nous servirons les fédérations membres et apporterons stabilité, sérénité et professionnalisme… » Avant d’ajouter : « Je vais travailler main dans la main avec la CAF (…) pour soutenir le développement du football dans toute l’Afrique tout en assurant la bonne gouvernance, l’organisation efficiente et efficace des compétitions et la transparence. »
Une profession de foi dont les observateurs de l’instance africaine attendent évidemment qu’elle se traduise par des actes et des décisions concrètes, à un moment où la CAF est secouée par une crise sans précédent et surtout, où le président Ahmad fait l’objet de nombreuses attaques et accusations de la part de ses adversaires…
On mesurera donc le poids de sa présence à l’aune des actes qu’elle posera et des possibles réformes qu’elle impulsera au sein d’une CAF on le répète, très critiquée à l’extérieur comme en interne.
Le pavé dans la mare de Sepp Blatter
Il faut toutefois rappeler que l’interventionnisme de la FIFA dans les affaires de la CAF ne fait pas l’unanimité dans le monde du football. Certains le jugent sévèrement en estimant qu’une telle initiative n’aurait pas pu être prise s’il s’était agi de la confédération européenne ou sud-américaine. Et même si le plus sévère des commentateurs n’est pas le plus « crédible et/ou audible » en ce moment précis, la sortie de Sepp Blatter mérite d’être entendue.
Et à l’évidence elle l’est par nombre d’Africains . En effet, l’ancien boss de la FIFA juge cette initiative contraire aux règles qui régissent la Fédération internationale de le football : « Cela peut être considéré comme un nouvel aspect du colonialisme, avait-il confié il y a deux semaines au micro de la BBC Sport, l’intervention directe de la FIFA auprès de Caf et l’envoi de Mme Samoura en tant que » superviseur « ignorent les statuts de la fédération. Pour rappel, les confédérations ne sont pas membres de la FIFA. Seules les associations nationales le sont ».
Le Suisse appelle clairement les associations africaines et le comité exécutif de la CAF à se révolter contre l’arrivée de Fatma Samoura. Il leur demande de s’inspirer de la position de la Tanzanie qui selon lui serait la seule à s’insurger contre ce projet. A noter que le président de l‘UEFA, Aleksander Ceferin lui aussi ne voit pas d’un bon oeil cet interventionisme