Coup de tonnerre dans le ciel de la Confédération africaine de football (CAF) à l’annonce de la suspension de son président en exercice Ahmad Ahmad pour cinq ans de toutes ses fonctions par la Fédération internationale de football (FIFA) qui l’accuse de détournements de fonds. En vérité, ce n’est pas une surprise pour tout le monde, car les suiveurs réguliers de la vie de la CAF savaient qu’une enquête était menée depuis des mois sur la gestion de l’institution faîtière continentale par le président élu en mars 2017 pour succéder au Camerounais Issa Hayatou.
C’est ce lundi que la la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante a scellé le sort d’Ahmad Ahmad, « coupable, selon le communiqué publié par le FIFA, d’avoir enfreint les plusieurs articles du code d’éthique, pour avoir manqué à son devoir de loyauté, accepté et distribué de cadeaux ou autres avantages, pour abus de pouvoir et détournement de fonds, a indiqué la FIFA dans un communiqué. Une décision prise à la suite d’une enquête réalisée sur des faits remontants de 2017 à 2019 et portant sur « diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités ».
En conséquence, le Malgache, qui est également vice-président de la FIFA, se voit donc interdit de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans. Il devra en outre s’acquitter d’une amende s’élevant à 200 000 francs suisses, soit 184.937 euros. Les reproches de l’institution internationale basée à Zurich seront précisées sur son site officiel dans un document intégral qui sera rendu public dans les soixante jours.
Cette suspension écarte Ahmad Ahmad de fait de l’élection présidentielle de la CAF qui doit avoir lieu le 21 mars 2021 à Rabat, au Maroc. L’homme qui va fêter ses soixante et un ans le 30 décembre prochain, avait annoncé il y a un mois qu’il serait candidat à sa propre succession. Avec face à lui quatre candidats : Ahmed Yahia ( Mauritanie), Jacques Anouma (Côte d’Ivoire), Augustin Senghor (Sénégal) et Patrice Motsepe ( Afrique du Sud). Développements à suivre.
@Cheikh Mabele