A l’évidence, Hugo Broos ne sait plus sur quel pied danser. Après avoir sévèrement critiqué les insuffisances de la gestion de l’équipe nationale par la Fédération camerounaise le 28 mars à Bruxelles, notamment au sujet d’un déjeuner non payé, et menacé de lever les voiles, le sélectionneur des Lions Indomptables a fait marche arrière une fois de retour au Cameroun : « Il est évident qu’il ne s’agissait que d’un repas retardé, mais un repas retardé qui a perturbé notre préparation du match de ce soir-là, a-t-il confié en conférence de presse à la sortie d’un rendez-vous au ministère de tutelle, J’ai voulu mettre les pendules à l’heure. Pendant un an on a bossé pour arriver au point où on est avec le Cameroun, et je remercie encore le président de la Fecafoot et le ministre des Sports pour les efforts qu’ils ont fournis pendant les mois précédents. Mais j’avais peur suite à ce qui s’est passé ce jour-là, qu’on allait retomber dans les problèmes d’avant. J’ai peut-être exagéré. J’ai peut-être humilié le peuple camerounais. Mes excuses pour cela. Je pense qu’on a fait de grands efforts pour arriver où on est, mais je crois aussi qu’on doit faire de plus grands efforts pour le rester ».
Puis, après avoir expliqué qu’il fallait désormais se concentrer sur le sportif, il a farouchement nié avoir eu un entretien d’embauche avec la Fédération ghanéenne de football (GFA) qui cherche un remplaçant à Avram Grant et qu’il ne pouvait empêcher – rançon de la gloire oblige – les recruteurs de citer son nom pour prendre la tête de telle ou telle sélection : « Je pense que si je devais partir du Cameroun, je serai déjà parti. Et le fait que pour l’instant il y a autant d’intérêts en la personne d’Hugo Broos, c’est tout à fait normal. On a gagné la CAN, on est la meilleure équipe d’Afrique, on est au sommet du football africain. C’est tout à fait évident que des pays et des clubs qui cherchent un entraîneur pensent à Hugo Broos ». Il semblerait que les médias camerounais ne soient pas convaincus par la sincérité de l’ancien entraîneur du FC Bruges, de Genk et Anderlecht qu’ils soupçonnent de vouloir éviter d’être en faute vis-à-vis de son employeur en raison d’un contrat qui le lie jusqu’au 30 juin 2018. Feuilleton à suivre.
@Cheikh Mabele