La Tunisie devra se battre avec force afin de remporter une des deux places très convoitées dans le groupe B de la CAN 2017 composé également de l’Algérie, du Sénégal et du Zimbabwe.Le deuxième match contre les Fennecs le 19 janvier À Franceville pourrait être décisif dans la course aux quarts de finale. Comme en 2013, lorsque les Aigles avaient écarté leurs voisins de l’ouest grâce un but de Youssef Msakni.
Cela fait treize ans que Tunisie attend de rafler un deuxième titre continental. Depuis celui qu’elle a acquis à domicile au détriment du Maroc (2-1) en finale. Avant et après 2004, les Aigles de Carthage ont toujours été placés mais rarement gagnants. Ils font partie, avec les Black Stars du Ghana, des équipes qui n’ont pas raté une seule édition depuis 1994. Finaliste en Afrique du Sud en 1996, ils ont régulièrement atteint au moins les quarts de finale : sept fois en vingt deux ans et sept éditions. Un record difficile à battre. Auquel même l’Egypte a du renoncer après avoir raté les éditions 2012, 2013 et 2015. Pourtant, au Gabon, les protégés de Henry Kasperczak n’arrivent pas en favoris. Ce dernier lui-même n’en veut pas de ce statut et fait endosser l’étiquette à d’autres équipes à commencer par celle du Sénégal ou de l’Algérie qui se trouvent, tiens tiens, dans la même poule. Pas favoris ? Peut-être. Mais personne n’osera considérer la bande à Wahbi Khazri comme un client lambda. La marque de fabrique de la Tunisie, c’est la rigueur, le sens du collectif et une expérience indiscutable des grands rendez-vous.
Cette fois, les Aigles semblent nourrir quelques soucis défensifs, en dépit d’individualités brillantes, à l’image de l’axial Aymen Abdennour , joueur du Valence CF, ou du latéral Ali Maaloul, sociétaire d’Al Ahl du Caire. Leur défaite en amical le 8 janvier au Caire face à l’Egypte (0-1) dans le temps additionnel confirme une forme de fébrilité. Mais Kasperczak s’acharne à trouver la solution avant d’affronter le Sénégal le 16 janvier. Contrairement à ses voisins, le Maroc et l’Algérie, l’effectif de la Tunisie a toujours reposé sur une colonne vertébrale issue du trio Espérance de Tunis, Club Africain et Etoile du Sahel. Ce qui lui confère une réelle homogénéité. C’est encore le cas encore en 2017 avec 14 joueurs sur les 23 sélectionnés. Une composante habituée au défi africain grâce aux nombreuses campagnes continentales des clubs. Si l’on doit s’arrêter aux chiffres, la Tunisie reste sur une belle spirale. Elle est invaincue lors de ses dix dernières sorties officielles toutes compétition confondues et a réalisé un départ canon dans le groupe A des éliminatoires du Mondial 2018.
@Cheikh Mabele
Phases finales de la CAN : 17
1962, 1963, 1965, 1978, 1982, 1994, 1996, 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010, 2012, 2013, 2015, 2017
Performances
Champion en 2004, finaliste en 1965 et 1996, demi-finaliste en 1962, 1963, 1978 et 2000
Classement FIFA : 35e
Dernier match au Caire : Egypte – Tunisie, 1-0 (amical)
Joueurs clés:
Ali Maaloul, Aymen Abdennour, Aymen Mathlouthi, Wahbi Khazri, Youssef Msakni
Le groupe des 23 sélectionnés
Gardiens : Aymen Mathlouthi (Etoile du Sahel), Rami Jridi (CS Sfaxien), Moez Ben Chrifia (Espérance de Tunis)
Défenseurs : Ali Maaloul (Al Ahly, Egypte), Hamza Mathlouthi (CS Sfaxien), Siyam Ben Youssef (Caen France), Mohamed Ali Yacoubi (Rizespor, Turquie), Aymen Abdennour (Valence CF, Espagne), Chamseddine Dhaouadi (Espérance de Tunis), Slimane Kchok (CA Bizertin), Hamdi Nagguez (Etoile du Sahel), Zied Boughatass (Etoile du Sahel)
Milieux: Ferjani Sassi (Espérance de Tunis), Larry Azouni (Nîmes, France), Naim Sliti (Lille, France), Wahbi Khazri (Sunderland, Angleterre), Mohamed Amine Ben Amor (Etoile du Sahel), Ahmed Khalil (Club Africain), Hamza Lahmar (Etoile du Sahel), Youssef Msakni (Lakhwya, Qatar), Sabeur Khlifa (Club Africain)
Attaquants: Ahmed Akaichi (Ittihad Jeddah, Arabie Saodite), Yessine Khenissi (Espérance de Tunis).
Prochain article : le Maroc