L’Algérie, l’Egypte et le Maroc ont validé leur ticket pour la phase finale de la CAN 2017 prévue au Gabon. Une excellenete n,ouvelle pour le football nord-africain. Il ne manqué plus que la Tunisie pour une representation costaude. Malheureusement, la Libye est out depuis longtemps et il ne reste qu’une infime chance à la Mauritanie de réaliser un exploit.
Il faut reconnaître que les trois pays cités se sont rendus le programme facile en étant sérieux et réguliers et en étant respectueux de l’adversité qui leur était opposée.
Le Maroc retrouve des couleurs
Ce fut le cas des Lions de l’Atlas pourtant contraints de changer de sélectionneur au milieu du gué. Souvenons-nous: Zaki avait remporté ses deux premiers matches contre la Libye et Sao Tomé mais on lui a reproché un jeu moins abouti et tristounet avant de lui indiquer la direction de la porte. Depuis son arrivée aux commandes , Hervé Renard a été confronté à l’adversaire le plus vigoureux du groupe A, le Cap Vert. A l’image de ce qu’il avait produit lorsqu’il dirigeait la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire en 2015, deux sélections qu’il a su amener au titre continental, le technicien français a été capable de mettre plus de rigueur, de discipline tactique et d’envie de faire mal à la bande à Benatia. Résultat, deux succès convaincants contre le Cap Vert (2-0, 1-0), première au classement FIFA alors, et une qualification assurée au bout de quatre journées seulement. Un record dans l’histoire de la sélection chérifienne. Mais pour devenir un foudre de guerre, tous les observateurs du football marocain sont d’accord pour dire qu’il reste du travail comme l’a montré la sortie mi figue mi raisin face au Congo (2-0) en amical et contre La Libye (1-1) dans l’avant-dernier match comptant pour les éliminatoires de la CAN. Mais il faudra un peu plus de temps à l’ancien entraîneur de Lille pour atteindre son objectif. En principe, il a tout pour ça: un effectif de grande qualité, avec beaucoup de jeunes, à l’image de Sofiane Boufal, Oussama Tanane ou Hakim Zyech. Une infrastructure exceptionnelle et une fédération royale prête à mettre les petits plats dans les grands pour que le football chérifien retrouve un lustre qui commence à dater.
L’Algérie a tout pour convaincre
Il n’ y a pas doute, cela roule pour les Fennecs. Eux aussi ont changé de sélectionneur au milieu de l’aventure après la démission de Christian Gourcuff. Mais il faut reconnaître que le risque n’était pas sérieux dans un groupe où ils ont eu à affronter des équipes moyennes pour ne pas dire faibles. Mais leur mérite est d’avoir pris la concurrence au sérieux et cela s’est vu au score notamment contre l’Ethiopie (7-0) et les Seychelles (4-0, 2-0). Une fois seulement, les coéquipiers de Faouzi Ghoulam ont souffert pour avoir levé le pied tout en prétextant des conditions de jeu exécrables (vrai). C’était contre l’Ethiopie (3-3) à Addis Abeba. En attendant la nomination d’un nouveau sélectionneur pour remplacer l’intérimaire et impeccable Nabil Neghiz, l’Algérie a validé son billet pour disputer sa troisième phase finale consécutive et la 17ème de toute l’histoire. En 2015, les Vert et Blanc s’étaient arrêtés au stade des quarts de finale et avaient laissé à leurs supporters un goût amer. Mais l’effectif actuel est sans doute le plus brillant et le plus fourni en talents depuis le début des années 80 lorsque régnaient la bande à Belloumi et Madjer. Il sera beaucoup attendu de l’Algérie 2017 et on ne lui pardonnera sans doute pas un nouveau ratage.
L’Egypte ne baisse plus tâte
Des trois équipes nord-africaine, l’Egypte est la seule a avoir affronté et éliminé un cador continental, en l’occurrence le Nigeria. Il ne fait plus aucun doute, les Pharaons à la ramasse entre 2011 et 2015 ont retrouvé une carapace, de la vigueur et recommencent à faire peur en Afrique. Les protégés de l’Argentin Hector Cuper sont allés secouer les Super Eagles dans l’enfer de Kaduna en arrachant le point d’un match nul qui aurait pu se transformer en victoire. Avant de maîtriser à Alexandrie les géants d’Afrique de l’Ouest et champion d’Afrique 2013. Face à la Tanzanie ( et au Tchad avant qu’il ne se retire de la compétition), ils se sont promenés en inscrivant cinq buts sans en encaisser. Depuis l’arrivé au Caire de l’ancien entraîneur de Valence et de l’Inter Milan, l’Egypte n’a perdu que deux fois. Et c’était dans le cadre de matches de préparation. Comme leurs voisins de l’ouest, Algérie et Maroc, les Egyptiens possèdent un groupe de joueurs de très niveau dont quelques uns évoluent dans de grosse écuries européennes : Mohamed Salah (AS Roma), Mohamed Elneny (Arsenal), Omar Gaber (FC Bâle), Mahmoud Hossam “Trezeguet” (Anderlecht) auxquels il faut ajouter les pépites des grand clubs continentaux que sont Al Ahly et le Zamalek. Vivement la CAN 2017. Il faut rappeler que le dernier vainqueur nord-africain de cette compétition n’est autre que l’Egypte. C’était en 2010.
@cheikhmabele