Pour la première fois depuis 1990, l’Afrique du Nord (AFN) est représentée par ses quatre sélections les plus puissantes, en l’occurrence l’Egypte, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. Manquent à l’appel de la CAN 2017, la Mauritanie, qui ne s’est jamais qualifiée pour une phase finale, et la Libye qui compte seulement trois participations. A noter que la bande des quatre du grand de l’AFN comptabilise dix trophées sur les 29 distribués depuis 1957.
Quelles sont les chances des équipes arabes ?
Dans une compétition très ouverte où aucune nation ne domine nettement, même pas le champion en titre, la Côte d’Ivoire, les quatre sélections engagées peuvent nourrir un espoir plus ou moins grand. Un espoir plus épais pour l’Egypte et l’Algérie, à peine plus ténu pour le Maroc et la Tunisie.
L’Egypte: retrouver très vite le sommet
Les Pharaons ne débarquent pas en touristes. leur expérience de l’épreuve continentale, leur palmarès, 7 trophées dont trois consécutifs entre 2006 et 2010, plaident pour eux. Mais, il n’y a pas que l’Histoire, les Pharaons sont revenus très fort de l’enfer marqué par une longue absence du très haut niveau (http://www.2022mag.com/can-2017-3-retour-de-flamme-pour-les-pharaons/). L’équipe est jeune, talentueuse et dirigée par un staff technique compétent et stable. Une place en quart de finale est le moins que les fans attendent d’elle.
L’Algérie : être à la hauteur de l’ambition
Les Fennecs ne veulent pas connaître le sort de l’éternel favori qui se plante le moment M. Déjà plébiscités en 2013 en Afrique du Sud, mais sorti dès le premier tour, ils avaient également été présentés comme de sérieux candidats au titre en 2015 avant de caler en quart de finale face au futur vainqueur, la Côte d’Ivoire (http://www.2022mag.com/can-2017-4-algerie-lannee-ou-jamais/. Cette fois, les coéquipiers de Riyad Mahrez ont intérêt à aller au bout de l’ambition qu’ils ont ou qu’on leur prête pour ne pas nourrir de regrets. Même si l’équipe est assez jeune et aura encore un solide avenir au lendemain de l’aventure gabonaise.
La Tunisie: Une valeur sobre mais sûre
Peut-être moins talentueuse au nouveau des individualités que l’Egypte et l’Algérie, la Tunisie reste tout de même une valeur très sûre.Quart de finaliste en 2008, 2010, 2012, 2013 et 2015, elle ne peut se permettre de faire moins bien. Henry Kasperczak a réussi à faire du bon travail depuis qu’il en a pris la direction (http://www.2022mag.com/can-2017-1-tunisieune-puissance-africaine/). Il dispose aujourd’hui d’un groupe solide, cohérent, travailleur avec des joueurs prometteurs à l’image de l’attaquant Naim Sliti. Pour faire aussi bien que par le passé, les Aigles de Carthage devront marcher soit sur le corps du Sénégal soit sur celui de l’Algérie. Supens, suspens…
Le Maroc : il n’est pas interdit de rêver
La dernière référence des Lions de l’Atlas en Coupe d’Afrique des nations commence à dater. Mais c’est une belle référence puisqu’il s’agit de la finale perdue contre la Tunisie en 2004. Théoriquement, le Maroc possède un superbe effectif, un sélectionneur expérimenté et à la main chanceuse et a bénéficié de conditions de travail remarquables (http://www.2022mag.com/can-2017-le-maroc-a-la-recherche-du-temps-perdu/. Toutefois, il y a un hic. Le groupe chérifien est décimé par les absences de poids: Sofiane Boufal, Younes Belhanda, Oussama Tannane, Nordin Amrabat ont déclaré forfait et vont laisser le potentiel offensif de leur équipe en berne. Il ne sera cependant pas interdit de rêver pour les coéquipiers de Mehdi Benatia.
Leurs concurrents
Sénégal, Côte d’Ivoire, Ghana, un redoutable trio
Il y a au moins cinq équipes que les Nord-Africains doivent craindre. Il y a d’abord la Côte d’Ivoire, champion en titre, qui ne se laissera pas dépouiller aussi facilement, même sans Gervinho, absent pour blessure, et même sans Yaya Touré qui a pris sa retraite internationale après la CAN 2015. Le Maroc, dans le groupe B, aura l’occasion de tester le degré d’ambition des Eléphants de Pierre Dussuyer.
Le Sénégal est l’équipe épouvantail de cette édition . Tous les observateurs la voient enfin aller au bout de ses rêves. Elle dont la meilleure performance de son histoire est une finale perdue en 2002 contre le Cameroun. Les Lions de la Teranga, c’est un groupe solide derrière, dense au milieu et puissant en attaque, notamment grâce à son diamant de Liverpool, Sadio Mané.
Même bousculé dans les éliminatoires du Mondial 2018, le Ghana, finaliste en 2010, éternel prétendant, sera un candidat crédible en dépit de la présence de l’Egypte dans son groupe. Les Black Stars enragent de voir le titre leur échapper depuis 1982. 35 ans, cela commence à faire long, très long.
Idem pour le Cameroun, s’il arrive à surmonter ses soucis d’intendance et d’ego, et pour le Gabon qui aura l’avantage d’être porté par des fans incandescents et un capitaine talentueux. Pïerre Emerick Aubameyang, qui vient d’être élu meilleur joueur de la Bundesliga en 2016.
@Chehat Fayçal
Les groupes
Groupe A
Gabon, Burkina Faso, Cameroun, Guinée Bissau
Le choc: Gabon – Cameroun (22 janvier à Libreville)
Groupe B
Algérie, Tunisie, Sénégal, Zimbabwe
Les chocs: Algérie – Sénégal, Tunisie – Sénégal
Le derby : Algérie-Tunisie (le 19 janvier à Franceville)
Groupe C
Maroc, Côte d’ivoire, RD Congo, Togo
Le choc: Maroc – Côte d’ivoire (le 24 janvier à Oyem)
Le derby: Côte d’ivoire- Togo (le 16 Janvier à Oyem)
Groupe D
Egypte, Ghana, Mali, Ouganda
Le choc : Egypte – Ghana ( le 25 janvier à Port -Gentil)