La sixième journée des éliminatoires de la CAN 2017 va livrer la liste complète des équipes qualifiés pour le Gabon. Même si neuf d’entre-elles sont déjà connues. Concernant l’Afrique du Nord, la performance est déjà très positive avec la qualification de l’Algérie, de l’Egypte et du Maroc, mais elle peut être améliorée si la Tunisie fait le job face au Liberia dimanche à Monastir.
La Tunisie au pied du mur
En effet, les Aigles de Carthage joueront gros dimanche à Monastir (18h 30 locales) face aux Lone Stars leaders du groupe avec deux points d’avance. Pour passer devant, une alternative s’offre aux coéquipiers la victoire. Tout autre résultat condamnerait les Tunisiens à suivre la prochaine CAN bien au chaud dans le canapé de leur salon. Pour éviter ce scénario, la Tunisie utilisera sa belle expérience collective des matches décisifs mais aussi celle d’individualités brillantes qui ont en vu d’autres tant avec la sélection qu’avec leurs clubs respectifs: nous pensons bien sûr aux défenseurs Ali Maaloul et Aymen Abdennour, au milieu Wahbi Khazri, au gardien de but Aymen Mathlouthi ou au finisseur Taha Yassine Khenissi. Un argument que les joueurs eux-même ont tenu à mettre en valeur avant de relever le grand défi :” «C’est un match à quitte ou double, on n’a pas le choix, il faut absolument battre notre adversaire du jour, grande révélation, du reste, des éliminatoires de la CAN 2017, avait affirmé Mathlouthi en conférence de presse, toutefois, nous devrons mettre toute notre expérience et notre hargne pour forcer la décision devant un adversaire coriace qui jouera pour le nul. Nous sommes bien aguerris et chevronnés pour sortir un grand match et puis il ne faut pas oublier qu’on a un public de Monastir en or pour nous soutenir”. Une chose est certaine, la bande à Henry Kaspercsak sait qu’elle ne peut pas se permettre de casser un chaînon du succès en CAN qui date de 1992 et qui se concrétise par 12 qualifications successives. Un record absolu.
Algérie et Maroc, trajectoire identique
Opposés dimanche soir (20h 30) respectivement au Lesotho, à Rabat, et à Sao Tomé, à Blida, l’Algérie et le Maroc ont pour mission de finir sur un succès, demeurer invaincus dans leur groupe respectif et soigner leur différence de buts pour la beauté du geste. Les deux équipes se lancent en quelque sorte dans une nouvelle aventure puisqu’elles ont changé de sélectionneur. A l’orée du printemps pour les Lions de l’Atlas, qui ont intronisé le Français Hervé Renard, double vainqueur de la CAN avec la Zambie et la Côte d’Ivoire, une vraie référence dans cette compétition. Au début de l’été pour les Algériens qui ont choisi de confier le destin de leurs Fennecs à un autre bon connaisseur du football africain, le Serbe Milovan Rajevac (voir la récente déclaration du président de la FAF,http://www.2022mag.com/fennecs-raouraoua-explique-loption-rajevac: ). Algérie et Maroc se présenteront avec un effectif dont certains éléments ont changé de clubs et de statut durant ce mercato: à l’image du Marocain Youness Belhanda qui a rejoint Nice où il jouera derrière Mario Balotelli. Côté algérien, la Premier League est devenue le nouvel Eldorado : Riyad Mahrez, champion d’Angleterre, vient d’être rejoint par Sofiane Feghouli ( de Valence à West Ham) et surtout par Islam Slimani ( du Sporting Lisbonne à Leicester) transféré pour 35 millions d’euros. Record de l’année pour un joueur arabe.
Egypte : retour à la normale
A l’image de l’Algérie et du Maroc, l’Egypte a validé son billet pour la phase finale avant l’heure et fait une grande et prestigieuse victime, le Nigeria, champion d’Afrique 2013. Un retour à la normale attendu avec impatience par les fans des sextuples champions du continent après une série de trois phases finales manquées (2012, 2013 et 2015). Depuis, les Pharaons se préparent dans la sérénité aux éliminatoires du Mondial 2018. Après avoir affronté la Guinée (1-1) au Caire, ils seront mardi à Soweto pour disputer le Challenge Nelson Mandela contre l’Afrique du Sud.
Mauritanie et Libye n’y seront pas
En dépit d’un parcours plus qu’honorable, achevé hier par un bon match nul avec l’Afrique du Sud (1-1) ramené de Nelspruit, la Mauritanie, deuxième de son groupe, devra attendre 2019 pour, peut-être, valider sa première participation à une phase finale de la CAN. Mais l’équipe a connu une sacrée belle progression. De son côté, la Libye a clairement raté ses éliminatoires pour deux raisons. l’adversité, d’abord : le Maroc et le Cap Vert étaient un voire deux tons au-dessus. L’environnement, ensuite : en raison de la situation dramatique que connaît le pays, l’équipe nationale est condamnée à l’exil depuis trois ans pour se préparer et pour affronter ses adversaires.
@ Cheik Mabele