Les dirigeants du football camerounais ne sont pas dupes. Dès la clôture du Symposium sur le football africain à Rabat et les décisions qui ont été prises – notamment l’élargissement de 16 à 24 équipes du nombre des équipes qualifiées pour une phase finale de la CAN- ils ont compris que l’édition 2019 qui leur avait été confiée deux ans plus tôt pouvait leur échapper. Dans un entretien accordé à Radio France Internationale le président de la Fecafoot, Tombi A Roko Sidiki, tente bien de rappeler le droit et les engagements pris par l’ancienne direction de la CAF. Mais il sait que cela ne suffira sans doute pas à changer le cours de l’histoire. » Dans un monde de droit et nous n’allons pas changer les règles du jeu en cours de route, a-t-il fait affirmé, pour moi, la CAN 2019 est engagée et la phase des éliminatoires a débuté. Passer de 16 à 24 équipes, c’est une décision du comité exécutif et nous en prenons acte. »
Alors le boss du football camerounais renvoie la balle dans le cas du gouvernement de son pays dont il attend qu’il mette les moyens matériels et financiers afin de tenir compte de la nouvelle donne: » Une CAN engendre beaucoup de choses, avec entre autres les infrastructures hôtelières, routières, aéroportuaires, hospitalières et sécuritaires. Cet ensemble fait que le gouvernement du Cameroun s’était engagé sur la base de l’ancien cahier des charges pour 16 équipes. Maintenant, il va falloir passer à 24 et il faut un nouvel engagement de notre gouvernement. Nous allons rentrer et discuter avec les plus hautes autorités de notre pays ». Mais dans un contexte de crise et de rareté des liquidités financières, la bataille s’annonce difficile. C’est en septembre prochain que les fans du football au Cameroun sauront si leur pays annoncera à l’Afrique sa volonté de relever le défi. Pour rappel, le pays des Lions Indomptables, qui ont tant apporté au continent, n’a organisé la CAN qu’une seule fois. Et cela commence à dater. C’était en 1972. Il y a 45ans !
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