Il aura donc fallu attendre les quarts de finale pour assister à une rencontre intense qui restera dans l’histoire récente de la CAN comme l’un des matches les plus disputés, les plus spectaculaires aussi. Cet Algérie – Côte d’Ivoire était-il le plus beau match de cette 32e édition de la CAN ? Nous aurions tendance à répondre par l’affirmative.
Une première période exceptionnelle d’intensité donc, un vrai duel tactique, un premier but de grande classe pour l’Algérie signé Feghouli, à la conclusion d’un centre de Bensebaïni, alors que les Ivoiriens déroulaient depuis le début leur football.
Une seconde période encore plus disputée, avec un premier coup du sort, ce penalty accordé (via le VAR) à Bounedjah, et une frappe sur la barre. Inconsolable d’avoir manqué ce ballon de break, l’attaquant algérien n’allait plus être le même par la suite. Son immense émotion et sa tristesse puis son bonheur resteront l’une des images fortes de cette CAN.
Ce fut ensuite l’égalisation à l’heure de jeu, ce premier but encaissé dans le tournoi par une Algérie très rugueuse par instants, sur une action exceptionnelle. Une piqûre de rappel pour les hommes de Belmadi. Après ce but, on eut droit à une demi-heure de football total. Des rebondissements et des gestes incroyables, comme ce sauvetage sur la ligne de Bagayoko alors que Mahrez pensait avoir marqué !
Et puis, la prolongation. Dans un premier temps, une domination ivoirienne et plusieurs cafouillages dans la surface algérienne. Une main aussi de Feghouli, oubliée par le VAR… Puis une deuxième partie de prolongation à l’avantage des Algériens avec cette tête de Slimani déviée dans un réflexe inoui par Gbohouo. Puis la dernière cartouche, par Andy Delort, tout juste entré en jeu, sur un coup franc passé au ras du poteau.
La séance de tirs au but fut elle aussi, d’anthologie. Avec Mbolhi qui arrête la troisième tentative, celle du vétéran Boby. L’Algérie qui mène 4-3 avant son dernier essai par Belaïli. Mais le joueur de l’Espérance trouve le poteau ! Les Ivoiriens peuvent égaliser et contraindre les Fennecs à pousser la séance un peu plus loin. Serey Dié, leur capitaine épuisé, voit sa tentative repoussée par le même poteau ! L’Algérie retrouve les demies, comme en Angola, en 2010. Après ce sommet de Suez, les Fennecs ne peuvent, ne doivent pas s’arrêter en si bon chemin…
@Samir Farasha