En technicien madré après une dizaine d’années passées au chevet de trois sélections nationales africaines et deux succès en Coupe d’Afrique des nations, Hervé Renard ne fait plus des Lions de l’Atlas un des favoris pour ne pas dire le favori de la prochaine phase finale prévue en Egypte. «Ceux qui connaissent bien le football africain savent que l’Égypte est difficile à battre chez elle, a-t-il confié à l’occasion d’un de Cycle de conférence sur le management du capital humain, « SUP’RH School Of Management », Il y a aussi le Sénégal parce qu’il possède des individualités de très haut niveau. Nous, on a une très bonne équipe. On va y aller en essayant de donner le meilleur de nous-mêmes ». Pour lui, le Maroc est à placer dans la panier des outsiders au même titre que le Nigéria, la Côte d’Ivoire, la Tunisie ou l’Algérie.
Bon, ceux qui suivent le parcours du natif d’Aix-les-Bains savent qu’il ne dévoilera jamais ses atouts avant le jour « J ». Et cela lui avait parfaitement reussi en 2012 avec la Zambie comme en 2015 avec la Côte d’Ivoire. Maintenant, ce qui intéresse aussi les fervents de l’équipe nationale chérifienne c’est de savoir si l’ancien entraîneur de Lille compte poursuivre ou pas l’aventure au-delà de la CAN 2019. Renard reste évasif : «Il y a une génération avec laquelle je suis maintenant depuis 3 ans. J’ai vécu des choses exceptionnelles avec eux. On a un objectif, un dernier challenge à relever ensemble, et après cette Coupe d’Afrique, certains joueurs arrêteront leur carrière internationale. Il y aura un nouveau cycle de redémarrage et à ce moment-là, on verra qui redémarrera ce cycle ». Il faut rappeler que les éliminatoires du Mondial 2022 débuteront quelques mois seulement après la CAN 2019. Et le Maroc aura besoin de savoir qui sera aux commandes du vaisseau qui devra mener les Lions de l’Atlas à Doha.
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