En s’imposant devant l‘Egypte (1-0) par la plus petite marge, la Tunisie a pris une vraie option sur la qualification à la phase finale de la CAN 2019.Car dans le groupe J, on se dirige depuis le début vers un match entre les deux géants nord-africains sachant que seul le premier pourra se qualifier directement. Et cela sans manquer de respect aux deux autres équipes, le Niger et le Swaziland. Depuis 1973, c’est le neuvième succès tunisien en seize confrontations toutes compétitions confondues contre quatre seulement en faveur de l’Egypte et trois nuls.
Dimanche soir à Tunis, les Aigles de Carthage ont largement dominé des Pharaons amorphes et sans pouvoir offensif en multipliant les attaques, les tirs (pas toujours cadrés) et les corners. Mais il leur a fallu attendre le retour des vestiaires pour trouver la faille par l’efficace Yassine Khenissi. Il faut dire que le jeu tunisien a beaucoup penché à gauche avec un duo Ali Maaloul- Khenissi dangereusement actif et qui a fait beaucoup de mal à la défense égyptienne. Après le but tunisien, le match baissa d’intensité. L’effet du ramadan sans aucun doute. Un fait constaté également lors du match Algérie-Togo (1-0) qui avait eu lieu une heure plus tôt à Blida.
Cuper a fait du Cuper
La déception est énorme du côté égyptien. Cuper a fait du Cuper en optant pour un jeu défensif qui lui avait si bien réussi durant la CAN 2017 et dans les éliminatoires du Mondial 2018. Mais cette fois, face à un adversaire qui ne lui réussit pas historiquement, le système de l’Argentin a montré ses limites d’autant que ses deux attaquants, Mohamed Salah et Mahmoud Kahraba, très isolés, n’ont pas eu leur rendement habituel. Il a fallu attendre pratiquement l’heure de jeu pour voir une occasion égyptienne digne de ce nom signée Abdallah El Said (56′). Les entrées de Amr Warda et Mostafa Fathi dans le dernier quart d’heure n’ont pas changé la donne. Après la défaite, Cuper s’est voulu rassurant en affirmant que son équipe saura renverser la vapeur lors du match retour. Il a juste reconnu avoir tardé pour faire des changements parce qu’il voulait garder Abdallah El Said aussi longtemps que possible sur le terrain parce qu’il était le plus dangereux pour l’adversaire.
La Tunisie, elle, reste sur une belle dynamique malgré le changement de sélectionneur. Et pour ses débuts, Nabil Maaloul a frappé un grand coup . Et son regard semble déjà tourné vers les éliminatoires du Mondial 2018. » Le match était très difficile. Nous y avons la manière et surtout l’envie, a-t-il confié au micro de BeIN Sports qui retransmettait le match, du début jusqu’à la fin nous étions dominateurs contre les vices champions d’Afrique. Le plus important pour moi est l’état d’esprit du groupe surtout en cette fin de saison. L’Egypte ? Nous sommes parvenus à l’empêcher de développer son football. Le public ? C’est encourageant pour le futur. Cela fait des années qu’on n’a pas vu un stade plein. L’objectif ne change pas, c’est la qualification au Mondial ». Vivement la suite. Pour les Aigles de Carthage sera une double confrontation décisive en août et septembre contre la RD Congo.
@Cheikh Mabele
La feuille de match
Radès: Tunisie – Egypte, 1-0
Arbitre: Bouchaib El Ahrach (Maroc). But : Yassine Taha Khenissi (48′)
Egypte : Sherif Ekrami – Ahmed Fathi, Ali Gabr, Ahmed Hegazi, Mohamed Abdel-Shafi – Tarek Hamed, Mohamed Elneny – Mohamed Salah, Abdallah El-Said (Amr Gamal, 73′), Ramadan Sobhi (Mostafa Fathi, 73′), Mahmoud Kahraba (Amr Warda). Entraîneur: Hector Cuper
Tunisie : Moez Ben Cherifia – Ali Maaloul, Yassine Meriah, Syam Ben Youssef, Rami Bédoui – Mohamed Amine Ben Amor, Ghailane Chaalali, Ferjani Sassi – Fakhreddine Ben Youssef, Youssef Msakni (Sliti, 90+1′)), et Taha Yassine Khenissi (Harbaoui, 77′). Entraîneur:Nabil Maaloul