C’est vraiment dans une douleur sans nom que l’Algérie a remporté sa deuxième coupe d’Afrique des nations devant un Sénégal (1-0) dominateur mais tellement maladroit dans la surface de vérité. Mais sur l’emsmble du tournoi, c’st bien la plus belle équipe qui est sacrée.
L’affiche de la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2019 a fait l’unanimité dès quelle s’est dessinée après les succès respectifs des Sénégalais contre la Tunisie (1-0) et des Algériens face au Nigeria (2-1). Les premiers proposent la meilleure défense (1 but) et les seconds disposent de l’armada offensive la plus efficace (14 buts). Et pour être complet sur le ce thème, les deux formations possèdent sans doute les deux meilleurs joueurs. Sadio Mané chez les Lions de la Teranga et Riyad Mahrez pour les Fennecs . Avec un tel tableau, le match du sacre s’annonçait passionnant et très équilibré. Au coup d’envoi, les deux équipes se sont présentés avec un absent de marque de chaque côté: le défenseur axial Kalidou Koulibaly pour l’équipe dirigée par Aliou Cissé et le latéral Youcef Atal pour celle de Djamel Belmadi.
C’est dans un stade International du Caire plein comme un oeuf et dans une ambiance de feu que les deux équipes entrent sur le terrain avec un avantage net et clair dans les tribunes pour les Algériens qui étaient plus de 20 000 a rejoindre la capitale égyptienne. C’est dans cet état que le coup d’envoi est donné par l’arbitre camerounais que le coup d’éclat arrive avec l’ouverture du score dès la deuxième minute et la première attaque le finisseur Bounedjah envoie un tir puissant du pied détourné par Sané qui lobe son gardien. Incroyable départ d’une finale.
Comme elle le fait depuis le début de la compétition, l’Algérie part à cent à l’heure. Cette ouverture du score si précoce étourdit les Sénégalais qui vont concéder une deuxième occasion à la suite d’un coup franc pour l’Algérie transformé par Belaïli (6′) qui trouve la tête de Bounedjah dans la surface mais cette fois la défense des Lions s’en sort bien.
Après un quart d’heure difficile, les Sénégalais reprennent leur souffle et mettent le pied sur le ballon mais sans être vraiment dangereux. Les coéquipiers du capitaine Kouyaté n’arrivent pas à bien exploiter les balles arrêtées dont ils bénéficient suite à des fautes algériennes (6 au total). Un copié-olé du premier duel. Le match est rugueux et haché par les nombreux coups de sifflet de l’arbitre jusqu’au premier carton jaune infligé à Bensebaïni (34′).
Le Sénégal a clairement pris l’ascendant en occupant plus qu’à son tour l’espace de algérien ( 63% de possession de balle et 3 tirs cadrés contre 1, 3 corners à rien ). A la 38e minutes, le stade retient son souffle lorsque la puissante frappe du pied gauche de M’Baye Niang frôle de quelques centimètres l’équerre gauche de M’Bolhi. L’Algerie souffre incontestablement et n’arrive plus à sortir proprement les ballons et encore moins à placer la moindre attaque dans le camp adverse.
Si les Fennecs virent en tête à la pause, il faut dire qu’ils auront intérêt à se reprendre en retrouvant la fluidité du jeu qu’ils ont eu lors des six premiers matches s’ils ne veulent pas vivre une désillusion. Belmadi a, à l’évidence un gros travail à faire entre les quatre murs du vestiaire. Alors que son homologue Aliou Cissé demandera a ses attaquants de faire preuve d’un peu plus de réalisme et d’efficacité notamment sur les coups de pied arrêtés.
La reprise se fait sur le même tempo. Des Sénégalais qui avancent et des Algériens qui campent dans leur camp comme s’ils avaient perdu la recette de leur jeu collectif. Heureusement pour eux, les Lions de la Teranga continuent de faire de de mauvais choix en attaque et d’ être souvent tentés par le jeu long. Mais au quart d’heure de jeu, on pense que la chance a enfin tourné pour les Lions, quand sur un centre de Gassama le ballon est détourné par Guedioura le bras collé à sa cuisse dans la surface. L’arbitre Alioum Alioum désigne le point de penalty devant une virulente protestation des Fennecs et une bronca des fans algériens en tribune. In fine le Camerounais revient sur sa décision après avoir consulté la VAR. Il refuse le penalty estimant que la déviation du bras de Guedioura est involontaire.
L’Algérie méconnaissable dans le jeu rompt mais ne cède pas. Elle n’obtient son premier corner qu’à la 72e minute suivi d’une second tir qui a failli faire mouche. Courte, très courte respiration algérienne dans un match étouffant. Jusqu’au bout, les Sénégalais ont continué à harceler le camp des Fennecs (12 tirs contre 2) qui se dégagent comme ils peuvent. Même durant les quatre minutes dru temps additionnel Puis vint la délivrance et l’exposition de joie des 23 Algériens et celle de leur fabuleux kop venu d’Algérie et des quatre coins du monde.
@ Fayçal Chehat
La feuille de match
Stade du Caire : 70 000 spectateurs
Arbitre : Alioum Alioum (Cameroun). But : Algériie : Bounedjah (2′)
Algerie: Raïs M’Bolhi, Djamel Benlamri, Aïssa Mandi, Mehdi Zeffane, Ramy Bensebaini, Sofiane Feghouli (Mehdi Tahrat, 85′), Adlène Guedioura, Ryad Mahrez, Ismaël Bennacer, Youssef Belaïli (Yacine Brahii, 83′), Baghdad Bounedjah (Islam Slimani, 89′). Entraîneur : Djamel Belmadi
Senegal: A. Gomis, L. Gassama, Salif Sane, Y. Sabaly, Henri Saivet (M Diane, 75′), Cheikhou Kouyate, Idrissa Gueye, Badou N’Diaye ( K. Diatta, 59′), M’Baye Niang (Keita Bald », 84), Sadio Mane, Ismaila Sarr. Entraîneur: Aliou Cissé