A Lomé, les Fennecs ont décidé de faire tout ce qu’ils avaient rêvé de faire un mois plus tôt à Cotonou face au Bénin (0-1).Ils ont pris le match à bras le corps en s’installant dans le camp des Eperviers. mettant d’entrée la défense locale au supplice. Djamel Belamdi voulait une équipe volontaire, agressive dans le bon sens du terme, vigilante derrière et efficace en attaque. Il fut pleinement entendu. Malgré une pelouse synthétique indigne du haut niveau, la bande à Feghouli s’est montrée à la hauteur. Ecouragés par la fébrilité des protégés de Claude Le Roy, les Algériens ont mis une demie heure seulement pour creuser un abime entre eux et les Togolais.
Après une première belle occasion manquée de la tête par Feghouli (6′) sur une passe du tout nouveau champion d’Afrique avec l’ES Tunis, Youcef Belaili, l’Algérie va trouver la faille cinq minutes plus tard. Sur une sortie hasardeuse et bien loin de sa surface, le gardien Basse remet le ballon de la tête à Riyad Mahrez qui tente un super lob des 25 m qu’un défenseur togolais prolonge de la main dans son but. Cette première réalisation annonce un quart d’heure de folle efficacité pour les Verts, habillés en blanc pour ce match. D’abord grâce au phénoménal défenseur latéral Youcef Atal. Le joueur formé au Paradou a effectué un raid comme ceux dont il est devenu coutumier sous les couleurs de Nice. Il a passé en revue trois défenseurs avant de marquer comme à la parade avec un enroulé magnifique (25′). les coéquipiers de Lawson n’ont pas eu le temps de reprendre leurs esprits que Riyad Mahrez conclut de façon spectaculaire un contre ultra rapide en inscrivant un troisième but somptueux. Les Togolais sont KO.
Après la pause, les Fennecs semblent être revenus avec les mêmes intentions offensives. Au point ou Baghdad Bounedjah (52′) eut le quatrième but au bout du pied droit mais son tir fut dévié en corner par la défense togolaise. Cette occasion manquée sera la dernière avant de longues et difficiles minutes pour les Algériens. Les locaux ont décidé de prendre enfin les choses en main.Dans la foulée de l’occasion ratée par le joueur d’Al Sadd, les Algériens sont punis en concédant un premier but, oeuvre de Laba. C’est le début d’une longue période de domination des Eperviers avec une multiplication de fautes algériennes (Chita, Feghouli…) sanctionnées par des coup francs plus ou moins dangereux pour Raïs M’Bolhi.Preque toujours souverain dans les airs. Mais l’Algérie va tenir malgré une dernière frayeur et un sauvetage miraculeux de l’ancien axial usmiste Ayoub Abdellaoui. Et comme pour punir définitivement les Eperviers pour leur absence d’efficacité sur l’ensemble de la deuxième période, c’est l’Algérie qui va avoir le dernier mot en inscrivant un quatrième but dans le temps additionnel par le très combatif Baghdad Bounedjah. Pour la première fois depuis le 2 juin 2016 et un succès à Victoria face aux Seychelles (0-2 dans les éliminatoires de la CAN 2017, les Fennecs gagnent à l’extérieur tout en validant leur billet pour la CAN 2019. Et, ce qui ne gâte rien, ils l’ont fait avec la manière.
@Cheikh Mabele
Les équpes.
Togo : Basse, Koulon, Ouro Akoriko, Gbegnon, Lawson (Mlapa, 84′), Atchou, Atakora, Laba, Ayite, Dossevi, E. Adebayor (Denkey, 79′). Entraineur : Claude Leroy
Algérie : R. Mbolhi, A. Tahrat – Benlamri , R. Bensebaini ( A. Abdelaoui 46′), Y. Atal, A. Chita, Y. Benzia (Taider 71′), S. Feghouli, R. Mahrez – Y. Belaïli (Adam Ounas 82′); B. Bounedjah. Entraineur : Djamel Belmadi