Il reste encore dix places à prendre sur les 24 attribuées pour la phase finale de la CAN 2019. Parmi les nations arabes, une seule peut encore rejoindre les cadors déjà qualifiés (Algérie, Maroc, Tunisie, Egypte et Mauritanie) : la Libye.
C’est à Sfax, dans le vieux stade Taïb M’hiri, que la formation dirigée par Fawzi Al-Issawi, une légende du football libyen finaliste de la CAN 1982, que la Libye espère réaliser un nouvel exploit : se qualifier pour Egypte 2019. Une mission pour le moins compliquée.
Troisième du groupe E derrière le Nigeria déjà qualifié et l’Afrique du Sud, les Libyens n’ont plus le choix : ils doivent absolument dominer les Bafana Bafana qui les devancent de deux longueurs dans cette poule, pour espérer finir à la deuxième place.
A l’aller, du côté de Durban, la Libye avait obtenu le nul (1-1). Mais la Libye a perdu ses deux face à face contre le Nigeria. Il lui faut désormais battre une sélection sud-africaine qui n’a encaissé qu’un seul but dans ces éliminatoires en cinq rencontres. Et surtout, qui demeure invaincue. Une mission compliquée pour Anis Saltou et ses coéquipiers qui en découdront ce dimanche, sur terrain neutre puisque la Libye ne peut toujours pas recevoir à Tripoli.
Partout ailleurs, les représentants du football arabe seront délivrés du poids de la qualification, déjà obtenue pour cinq d’entre eux. L’Algérie de Djamel Belmadi accueille à Blida la Gambie dans un contexte socio-politique très tendu. Les Fennecs ont été contraints au nul à Banjul lors du match aller et les Scorpions de Tom Saintfiet ont besoin d’une victoire pour espérer finir 2e, en croisant les doigts pour que le Bénin et le Togo fassent match nul.
Le Maroc, lui, se rend à Blantyre pour défier le Malawi dans un match qui compte pour du beurre, sauf à lui permettre de finir premier, ce qui est un objectif en soi. Hervé Renard fera certainement tourner son effectif en vue du match amical de prestige contre l’Argentine.
La Mauritanie, qui a validé sa première qualification pour le tournoi continental, sera à pied d’œuvre dès ce vendredi soir pour défier à Ouagadougou le Burkina Faso. Les Etalons ont besoin de battre les Mourabitounes, tout en espérant un succès (hypothétique) du Botswana sur l’Angola. Les hommes de Corentin Martins feront évidemment tout pour empêcher le Burkina, 3e de la CAN 2017, de les battre, ce qui signifierait une élimination des Etalons…
La Tunisie, elle, reçoit le faible eSwatini (ex-Swaziland) pour le premier match officiel du coach Alain Giresse. Ce dernier, on l’a vu, a appelé de nouveaux joueurs chez les Aigles de Carthage, comme Mohamed Dräger (Paderborn) et procédera certainement à une petite revue d’effectif face à la modeste formation d’Afrique australe. Avant d’aller défier l’Algérie pour un match amical attendu.
Les Pharaons d’Egypte, en répétition avant la CAN qu’ils accueillent en juin-juillet, sont au Niger. Sans Mohamed Salah, que le sélectionneur Javier Aguirre n’a pas convié. Les vice-champions d’Afrique, qui ont connu la défaite dans un passé récent à Niamey, essaieront sans doute de ne pas tomber dans le piège face à un Mena qui n’a remporté qu’un match dans ces éliminatoires.
Un dernier mot enfin sur les seuls éliminés du football arabe dans ces éliminatoires, le Soudan de coach Logarusic. Il reçoit ce vendredi soir à Khartoum le Nzalang Nacional de Guinée Equatoriale, dans un match entre éliminés. Les deux formations comptent trois points chacune, et ont terminé loin derrière Sénégal et Madagascar, qui s’affronteront à Thiès pour la « finale » de ce groupe.
Le programme :
Vendredi 22 mars : Malawi – Maroc ; Soudan – Guinée Equatoriale ; Tunisie – eSwatini ; Burkina Faso – Mauritanie ; Algérie – Gambie
Samedi 23 mars : Niger – Egypte
Dimanche 24 mars : Libye – Afrique du Sud (à Sfax, TUN)
@Samir Farasha