Vainqueur (1-0) d’un Soudan accrocheur mais limité, l’Egypte s’est logiquement qualifiée pour le second tour de la compétition. Mais elle ne fait pas peur à l’adversité…
Allez, ce n’est pas faire injure aux Crocodiles du Nil que de dire qu’on les savait bien trop limités pour espérer inquiéter les Pharaons à Yaoundé. Ce sont pourtant les joueurs de Burhan Tia qui dès la 3e minute, et à l’initiative de Mohamed Abdelrahman, de retour dans le onze de départ, se créait une première opportunité, terminée par une frappe non cadrée.
Mais, ils ne le savaient pas alors, ce serait leur seule véritable tentative concrète. L’ Egypte a très vite pris le contrôle dans ce derby du Nil, écrasant les Soudanais en matière de possession. Tenus de s’imposer pour rassurer une opinion publique extrêmement critique depuis le début de la CAN, les Pharaons pouvaient compter sur un Abdalla Saïd un peu plus précis et concerné que face à la Guinée Bissau.
Mohamed Salah, en revanche, a souvent péché sur certains gestes et n’a jamais paru en mesure de faire marquer. A la demi-heure de jeu, Mostafa Mohamed, de la tête, oblige le gardien numéro 2 du Soudan à intervenir d’une superbe horizontale. Dans la foulée, et sur corner, Abdalla Saïd dépose le ballon sur la tête d’Abdelmoneim, le stoppeur qui remplace Hamdy El-Wensh, blessé depuis le match précédent.
Ce dernier délivre l’Egypte (1-0, 35e). Au retour des vestiaires, Burhan Tia est contraint de remplacer son gardien par le titulaire, Abo Eshren. Durant cette seconde période, l’Egypte continue de dominer dans le jeu et de se créer des opportunités. Mais, par maladresse ou précipitation, ne parvient pas à inscrire le deuxième but qui mettrait définitivement KO ce Soudan limité mais qui ne veut rien lâcher.
L’entrée en jeu d’Ahmed Zizo, comme souvent, offre un peu plus de liberté à Moh Salah, qui quitte son poste dans le couloir droit. Queiroz lance aussi dans le grand bain son grand blessé Trezeguet, mais ce dernier est encore limité et ne réalise rien de bon. L’Egypte s’arc-boute sur ce résultat et le conserve jusqu’au coup de sifflet final. L’Egypte boucle cette phase de groupe avec six points, juste derrière le Nigeria (9 pts) qui a battu la Guinée Bissau (2-0).
Sans surprise, l’Egypte continue d’interroger sur sa capacité à élever son niveau de jeu. Pour rappel, en 2017 au Gabon -l’année où ils ont atteint la finale pour la dernière fois-, les Pharaons avaient bouclé le 1er tour avec 7 points – un de plus que cette année- et inscrit… 2 buts, c’est-à-dire autant qu’en 2022. Cela ne les avait pas empêchés de franchir deux tours supplémentaires pour disputer la finale…
Contre le Soudan, Carlos Queiroz alignait : El-Shenawy – Omar Kamal, Abdelmoneim, Hegazy, Ashraf – El-Neny, Abdalla Saïd, El-Souleya – Salah, Mostafa Mohamed, Marmoush.
@Frank Simon