Jamais nous n’aurions imaginé le champion sortant au pied du mur, après deux matches disputés… Et pourtant. Opposée cette après-midi à la Côte d’Ivoire dans un remake du quart de finale de 2019 remporté aux tirs au but, l’ Algérie n’a plus le choix. Il lui faut s’imposer pour, a minima, terminer à la 3E place de son groupe. Tenus en échec par la Sierra Leone (0-0) puis battus par la Guinée Equatoriale (1-0), les Fennecs ont encore leur destin en main. Ils vont disputer le match le plus important de leur longue histoire depuis longtemps.
Perturbés par la forte chaleur et la piètre qualité du gazon lors de leur première sortie, ils ont été incapables de marquer pour le deuxième match d’affilée, ce qui est tout simplement exceptionnel, sous la direction de Djamel Belmadi. La belle série d’invincibilité (35 matches) est désormais de l’histoire ancienne, et il leur faut repartir sur un nouveau cycle. Jusqu’à présent, les cadres – Ryad Mahrez et Ismaël Bennacer, qui fut désigné MVP de la CAN 2019 – n’ont pas retrouvé la plénitude de leurs moyens.
Si l’engagement et la motivation de Belmadi ne sont pas remis en question, certains se sont interrogés sur la composition de ses équipes. Certains choix n’ont pas manqué de surprendre. Plus encore, l’équipe a paru en manque d’énergie dans des moments critiques, on pense au dernier quart d’heure notamment face au Nzalang dimanche dernier. Les Fennecs ne paraissaient pas en mesure d’accélérer ni de mettre plus de rythme alors qu’ils couraient après l’égalisation. Rarement l’équipe aura paru aussi affaiblie et sans ressource qu’à cet instant-là. Quatre jours plus tard, la voici placée devant ses responsabilités : vaincre ou disparaître. Ce serait une terrible contre-performance pour ce champion qui paraissait intouchable il y a encore deux mois…
@Samir Farasha