Rarement, dans l’histoire contemporaine de la CAN, on aura vu une équipe d’Egypte si peu entreprenante pour son match inaugural. Mardi à Garoua, l’explication ne tenait pas qu’à cette absence de répondant dans le jeu. En fait, les Pharaons ont été mis sous l’éteignoir par un Nigeria séduisant dans ce qu’il déployait sur le terrain et qui n’a quasiment jamais relâché sa pression. Un but, inscrit par Kelechi Iheanacho (1-0, 30e) d’une frappe sous la barre, aura suffi pour faire chuter cette Egypte sans ressort.
En seconde période, le sélectionneur Carlos Queiroz a essayé de modifier la donne en introduisant du sang neuf. Les joueurs ont également fini par réagir. Tardivement. Et sans se montrer dangereux, à l’image de Mohamed Salah, quasi transparent. Le buteur de Liverpool, sur un ballon de l’entrant Zizo, a bénéficié d’une opportunité à la 70e, très vite annihilée par Okoye, le gardien des Super Eagles.
Comme lors de la récente Coupe arabe des nations de la FIFA, l’Egypte a manqué de mordant dans le jeu offensif. Et comme souvent, elle s’est accrochée grâce aux parades répétées de son gardien El-Shennawy, sans lequel le score final aurait été plus corsé. Somme toute une défaite logique pour ce qui fut, globalement, le meilleur match du tournoi jusqu’ici. Avec la plus belle prestation d’une équipe, le Nigeria, qui prend date pour la victoire finale.
L’Egypte, elle, est d’ores et déjà sous pression. Il lui faut impérativement réagir dès dimanche lors de son deuxième match contre la Guinée Bissau. Avant de boucler son premier tour mercredi prochain face au Soudan, dans un derby du Nil qui ne manquera pas de saveur.
@Samir Farasha
Carlos Queiroz alignait d’entrée le onze suivant : Mohamed Al-Shennawi – Akram Tawfik (Mohamed Abdel Moneim), Ahmed Hegazi, Mahmoud ‘El-Wensh’ Hamdy (Mohamed Sherif), Ahmed Fatouh (Ayman Ashraf) – Mohamed Elneny, Hamdi Fathy, Omar Marmoush, Mahmoud ‘Trezeguet’ Hassan (Ahmed « Zizo » Sayed), Mohamed Salah – Mostafa Mohamed (Ramadan Sobhi).