Les deux superpuissances du football arabe, emmenées par Hakimi et Moh Salah, se retrouvent ce dimanche après-midi à Yaoundé pour un fauteuil en demi-finale contre le Cameroun. Deux dynamiques vont se croiser…
C’est à un véritable sommet du football africain (et arabe) qu’invitent le Maroc et l’Egypte, sur les coups de 16h, heure du Cameroun. Les deux formations, barragistes en éliminatoires de la CDM 2022, n’ont pas forcément dégagé les mêmes impressions depuis leur arrivée dans le pays hôte de cette 33e édition. Le Maroc a terminé premier de son groupe et confirmé une « force tranquille » lors de ses quatre matches. Patient, parfois maladroit devant le but mais trouvant toujours l’ouverture grâce aux nombreuses occasions qu’il se crée, il a confirmé le ressenti des derniers mois. Avec Hakimi, Saïss, Boufal et En-Nesyri, il est bien équipé pour aller loin dans la compétition.
L’Egypte, elle, a démarré très poussivement la compétition. Défaite face au Nigeria 1-0, puis succès étriqués sur le même score devant la Guinée Bissau et le Soudan. Les Pharaons ont également connu des soucis en défense, avec des blessures. Et Mohamed Salah a lui aussi démarré doucement sa CAN. Le huitième de finale contre les Ivoiriens, remporté aux tirs au but sans encaisser de but, a confirmé la solidité défensive égyptienne. On y a également vu une équipe se créer plus d’occasions de buts en 45 minutes que lors des trois matches précédents. Les hommes de Queiroz ont semblé enfin se libérer dans les phases offensives. Il était temps.
Reste que dans ce quart de finale, le Maroc part en position de favori. Ses performances additionnées depuis deux ans, la qualité de son effectif – Halilhodzic dispose d’individualités capables de faire basculer le match, on pense au formidable Achraf Hakimi (PSG) double buteur sur des coups francs de classe – sa solidité défensive et ce sentiment de pouvoir aller jusqu’au bout, au moins jusqu’en finale, le désignent naturellement comme le favori logique.
L’Egypte aime bien partir dans la peau de l’outsider. On se souvient qu’en 2017 au Gabon, elle avait dominé 1-0 les Lions de l’Atlas à ce même stade de la compétition, son premier succès en 31 ans… L’Egypte sera privée de son gardien titulaire Mohamed El-Shennawy, victime d’une blessure musculaire. C’est donc Abo Gabal, alias Gabasky, l’homme du Zamalek, qui prendra sa place dans le but. Avec la même efficacité que lors de la prolongation puis des tirs au but contre les Ivoiriens ? Si tel est le cas, la qualification égyptienne ne sera peut-être pas loin…
@Samir Farasha