Tout le mois de décembre et plus avant encore, les rumeurs les plus folles et les plus pessimistes sur une annulation programmée de la CAN 2021 qui doit se dérouler au Cameroun ont circulé sur les réseaux sociaux et ont été souvent relayées par les médias traditionnels.
Cette rumeur a été renforcée lorsque les clubs européens, anglais principalement, vent debout, ont affirmé leur intention de refuser de libérer les internationaux africains pour ce rendez-vous. En raison, selon eux, de la dangerosité du nouveau variant du Covid-19, Omicron. Même la FIFA, pourtant garante des droits des joueurs internationaux convoqués pour une compétition portant son label, a semblé lâcher l’Afrique, son président Gianni Infantino en tête.
En visite de travail à Yaoundé avec le président camerounais, Paul Biya, qui lui aurait donné toutes les assurances et garanties sur les conditions d’organisation de l’événement, notamment au plan sanitaire, le Sud-africain Patrice Motsepe, président de la CAF, a sifflé la fin de la récréation en annoncant que la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations est bel et bien maintenue au Cameroun aux dates fixées ( 9-janvier – 7 février 2022). Extraits de sa déclaration.
“J’ai eu une réunion très fructueuse avec le président du Cameroun. Le plus important est son engagement. Lors de la réunion d’hier, j’étais un peu plus préoccupé. Hier ( ndlr, lundi) , nous avons parlé des infrastructures, des installations. Un très bon travail a été fait pour s’assurer que nous accueillerons une CAN l’année prochaine au Cameroun qui rendra le peuple camerounais fier, tout comme le peuple africain dans son ensemble.
» L’objectif d’aujourd’hui était de se concentrer davantage sur Omicron, car Omicron est un grand défi mondial. Regardez ce qu’il vient de se passer lors de la Coupe arabe au Qatar : il y avait des milliers de spectateurs en tribunes. Je suis également allé à Wembley pour voir la finale de l’Euro 2021. Bien sûr, on craint qu’il y ait beaucoup de faux tests qui circulent. Mais nous nous occuperons de ces problèmes…
« Nous voulons que nos joueurs africains évoluent en Europe, qu’ils y réussissent et qu’ils jouent dans le monde entier. Mais nous voulons aussi construire le football africain pour qu’il devienne un pôle d’excellence mondiale…
» Nous allons donc nous engager avec tous les clubs.De plus, nous sommes guidés par les règles de la FIFA [qui empêchent les clubs de retenir un joueur appelé en équipe nationale pour une compétition officielle, NDLR]. C’est très important car on ne peut pas toujours permettre le fait que l’Afrique passe en dernière et soit à la remorque”.
@Cheikh Mabele