Et si Achraf Hakimi avait égalisé sur penalty à la 85e minute contre l’Afrique du Sud ? Et si Ezzalzouli avait trompé Williams à la 59e, alors que le Maroc était mené au score depuis deux minutes ?
Et si Ziyech et Boufal, tous deux absents en raison de sérieuses blessures, avaient débuté le match ? Et si, et si….
Les regrets seront éternels et on ne saura jamais ce qui se serait passé si les demi-finalistes du Mondial Qatar 2022 étaient revenus à hauteur de l’Afrique du Sud, voire s’ils avaient marqué les premiers.
Car c’est bien là tout le problème de cette formation engagée en huitièmes de finale contre un adversaire solide défensivement, mais loin de pratiquer un football champagne sur le plan offensif.
En première période, les protégés de Hoalid Regragui ont le plus souvent dominé les débats et eu la possession du ballon. Mais, de mauvais choix en hésitations, ils ont trouvé une défense très bien organisée, dirigée de main de maitre par Mothobi Mvala.
Hugo Broos, le coach belge des Bafana Bafana, alignait huit joueurs issus des Mamelodi Sundowns (vainqueurs de l’AFL), dont l’intégralité de sa défense. Et cela a payé.
Et ce qui devait arriver, arriva. Au retour des vestiaires, le Maroc se faisait piéger sur un contre mené par Themba Zwane, qui lançait Evidence Makgopa.
L’attaquant des Orlando Pirates crucifiait Bounou d’une frappe à terre (1-0, 57e minute). Regragui lançait alors toutes ses cartes offensives, en faisant entrer El-Kaabi, Harit et Saibari.
A la 83e, le Maroc obtenait fort logiquement un penalty pour un main dans la surface de Mvala, jusqu’alors impérial. Hakimi se présentait face à Williams mais le gardien sud-africain voyait la transversale repousser la tentative.
Dans le temps additionnel, le Maroc finissait à dix après l’exclusion d’Amrabat, pour un deuxième carton jaune… annulé après consultation de la VAR, et transformé en carton rouge direct.
Sur le coup-franc donné à l’Afrique du Sud, l’impeccable Teboho Mokoena trompait Bounou d’une frappe travaillée qui finissait sa course sous la transversale (2-0, 90e+5). Fin de l’épopée des Lions de l’Atlas, pourtant grands favoris de la CAN.
Après l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie mais aussi d’autres favoris (Ghana, Cameroun, Sénégal), le royaume chérifien a baissé pavillon.
Voici le onze aligné contre l’Afsud : Bounou – Hakimi, Aguerd, Saïss, Mazraoui (Attiat Allah) – Amallah (Saibari), Amrabat, Ounahi – Adli (Harit), En-Neysri, Ezzalzouli (El-Kaabi).
@Frank Simon, à San Pedro