Qui succédera au Nigeria, champion d’Afrique féminin en titre ? Douze nations se sont donné rendez-vous au Maroc jusqu’au 23 juillet. La Tunisie et le Maroc tenteront d’arracher l’un des quatre billets mis en jeu pour la CDM 2023.
Le grand jour est enfin arrivé. Le Maroc donne dans quelques heures le coup d’envoi officiel de « sa » CAN féminine. Un tournoi qui n’a plus été organisé depuis l’édition 2018 au Ghana, remportée par les Nigérianes. L’édition 2020 avait été annulée, compte tenu de la crise sanitaire liée au Covid 2019. Il aura donc fallu attendre l’été 2022 pour que puisse enfin se disputer cette quatorzième édition.
Pour la première fois dans l’histoire du foot féminin africain, la compétition fera place à non plus huit mais douze participants. Parmi eux, trois nations feront leurs grands débuts : Burundi, Botswana et Burkina Faso. Il manque par ailleurs quelques grandes sélections, on pense au Ghana ou encore au Mali, qui ne se sont pas qualifiées.
Onze fois vainqueur, le Nigeria sera le favori naturel et logique de l’épreuve avec ses joueuses mondialistes comme Asisat Oshoala. L’Afrique du Sud (cinq finales) et le Cameroun (quatre finales), que l’on a également vus lors de la dernière Coupe du monde en France en 2019, auront certainement leur mot à dire.
Deux nations arabes sont présentes : le Maroc, en qualité de pays hôte, dirigé par l’expérimenté Reynald Pedros (FRA) ancien coach de Lyon ; la Tunisie du coach Landolsi, qui a écarté l’Algérie.
Le Maroc disputera justement le match d’ouverture ce soir à Rabat face au Burkina Faso. Il affrontera ensuite l’Ouganda (5 juillet) puis le Sénégal (8 juillet). La Tunisie débutera dimanche contre le Togo à Casablanca. Elle jouera ensuite la Zambie (6 juillet) avant de terminer par le Cameroun (9 juillet). Les deux premières places de chacun des trois groupes, ainsi que les deux meilleures troisièmes, seront qualifiées pour les quarts de finale.
Le tournoi va permettre de rassembler les meilleures africaines du monde… sauf la Zambienne Barbara Banda, finalement écartée pour des raisons médicales, officiellement. Ajara Njoya la Camerounaise est bien présente, tout comme Salma Amani la Marocaine, Oshoala la Nigériane ou encore Kgatlana la Sud-africaine. L’objectif, pour toutes ces sélections, est simple : faire partie du dernier carré et se qualifier pour la CDM 2023 qui aura lieu en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Les chances des représentantes du football arabe sont minces : le Maroc participe seulement à sa 3e CAN et n’a jamais été au-delà du premier tour, en 1998 et 2000. Le soutien du public et la qualité technique de cette jeune génération devraient peser en sa faveur pour sortir du groupe A.
La Tunisie, de son côté, effectue son grand retour après quatorze ans d’absence. Pour sa deuxième participation après 2008, elle cherchera également à franchir le 1er tour. Cela paraît dans ses cordes…
@Samir Farasha