Finalistes de la CAN pour la première fois de leur histoire après avoir validé leur qualification pour la CDM 2023, les Lionnes de l’Atlas partiront avec le statut d’outsiders face aux Banyana Banyana d’Afrique du Sud.
Nous l’écrivions après la qualification du Maroc pour cette finale de la 14e édition de la CAN féminine, il n’y a qu’une certitude autour de cette finale : elle couronnera à Rabat une nation qui n’a encore jamais été sacrée… Qu’il s’agisse du Maroc, dont c’est la première apparition à ce niveau de la compétition, ou l’Afrique du Sud, finaliste malheureuse à cinq reprises déjà (1995, 2000, 2008, 2012, 2018), chacune des équipes se battra pour inscrire son nom pour la première fois au palmarès.
Naturellement, les filles de Desiree Ellis, consacrée meilleure entraîneur de l’année aux récents CAF Awards pour la troisième fois de sa carrière, s’avancent en grandes favorites. 58e au dernier classement FIFA, elles ont remporté leurs cinq matches précédents, n’encaissant que deux petits buts au 1er tour, face au Nigeria puis au Burundi. Elles disposent d’un trio offensif de qualité avec Jermaine Seoposenwe, Linda Motlhalo et Thembi Kgatlana. Pour autant, elles auraient tort de prendre à la légère ces Lionnes de l’Atlas qui ont écarté en demie les championnes sortantes et grandes favorites qu’étaient le Nigeria.
Le Maroc du Français Reynald Pedros a également fait preuve de régularité, de solidité défensive. Et s’il peut compter sur le talent de sa capitaine Ghizlane Chebbak, la force de l’équipe demeure le fait qu’il n’y ait aucune star qui écrase les autres. Mssoudy, Tagnaout et Ayane sont elles aussi capables de produire des différences.
Evidemment, ce samedi soir au complexe sportif Prince Moulay-Abdellah de Rabat, l’intégralité du public poussera ces Lionnes. Record d’affluence attendu donc après les plus de 45 000 spectateurs présents en demie jeudi face au Nigeria. Après être devenu la première nation arabe à se qualifier pour une Coupe du monde chez les féminines, le Maroc aura l’opportunité d’offrir une première couronne. Ghizlane Chebbak, dont le papa Larbi (aujourd’hui décédé) remporta la CAN 1976 avec les Lions de l’Atlas, ne sera pas la dernière à se battre pour atteindre cette consécration…
@Frank Simon