Nous l’écrivions le matin même de cette demi-finale retour de CdC africaine qui devait opposer la Renaissance de Berkane au tenant de cette CdC, l’USM Alger : tout semblait indiquer que ce match n’aurait pas lieu. Nous ne nous trompions pas.
Dimanche soir, un peu avant 19h30 sur le terrain du stade municipal de Berkane, une seule formation s’échauffait en prévision du match : la RS Berkane.
Arrivée en début de soirée au stade, la délégation de l’USMA s’enferma dans le vestiaire, après avoir décidé de ne pas prendre part à la rencontre. Seul son coach, Juan Carlos Garrido, un ancien du Raja et du Wydad, sortit quelques instants avant l’heure fatidique du coup d’envoi avant de regagner son vestiaire.
Dès la réunion technique d’avant-match samedi, l’équipe dirigeante de l’USMA avait contesté l’utilisation du fameux maillot de la discorde, le considérant « comme une provocation et une violation flagrante des textes et règlements de la Confédération africaine et de la FIFA « .
On se souvient qu’à la suite de la décision de la CAF de déclarer la RS Berkane vainqueur à l’aller (3-0) sur tapis vert et de maintenir le match retour, l’USMA a saisi le Tribunal arbitral sportif (TAS) à Lausanne, tout comme la faîtière algérienne.
Selon l’argumentaire conjoint du club et de la fédération algérienne, la requête se base sur les règlements de la CAF et de la FIFA qui interdisent formellement « l’usage des messages politiques ou religieux dans les rencontres de football ».
Depuis le début, l’USMA, en accord avec les principes et valeurs défendus par les autorités algériennes, a contesté la carte du Maroc figurant sur le maillot de la RSB, et comprenant le Sahara Occidental, un territoire reconnu en tant qu’état libre et indépendant par l’Algérie. Au point de sacrifier ses chances de qualification pour défendre cette position politique.
Cette affaire du maillot controversé n’est, à l’évidence, pas encore terminée. La CAF pourrait appliquer sa sanction (défaite 3-0 sur tapis vert), 50 000 dollars d’amende et deux ans d’interdiction de participation aux compétitions interclubs.
La FAF et l’USMA, de leur côté, n’auront eu de cesse de camper sur leurs positions, qui sont celles des autorités algériennes.
Elles espèrent naturellement gain de cause, contre la CAF -qu’elles accusent d’avoir bafoué les règlements-, devant le TAS. Une décision sera-t-elle rendu avant la finale aller de la CdC, prévue autour du 11 mai prochain ?
@Cheikh Mabele