On savait la Renaissance de Berkane désireuse de prendre sa revanche sur Zamalek, après sa première finale de CdC africaine perdue contre les Egyptiens en 2019.
Devant plus de 10 000 inconditionnels réunis au stade municipal, les Orange ont infligé au club cairote sa première défaite dans la compétition depuis le 2e tour aller.
Une courte victoire (2-1) pour la formation dirigée par le Tunisien Mouine Chaâbani pas chère payée, compte tenu de la domination exercée sur les Chevaliers blancs, bien pâles. En particulier lors des 45 premières minutes.
Dès le coup d’envoi, un homme a symbolisé l’extrême motivation de la RSB : l’ailier droit Youssef Al Fahli. C’est lui qui, à la 11e minute, a obtenu le penalty accordé après recours à la VAR.
Dans le rôle de l’exécuteur, le capitaine Issoufou Dayo qui, d’un tir à ras de terre, a pris froidement à contrepied Mohamed Awad (1-0, 13e minute).
A la demi-heure de jeu, les Berkanis inscrivaient un second but, consécutif à un coup-franc côté droit, frappé par El-Morabit et déposé sur la tête du latéral droit Adil Tahif.
Ce dernier, surgissant d’entre deux défenseurs zamalkaoui, plaçait une tête piquée au second poteau qui trompait Awad, en retard (2-0, 32e minute).
Déjà mal en point, le Zamalek était assommée, KO sur place. Il tentait bien de réagir, de se rebeller, mais le jeu efficace et rapide de la RSB ne lui en laissait pas vraiment l’occasion.
Du moins jusqu’à ce contre de la 43e minute où l’arrière gauche Ahmed Ftouh, monté dans on couloir, centrait au point de penalty pour le Tunisien Seif Jaziri.
Ce dernier plaçait une tête piquée mais Hamiani Akbi était à la parade et permettait à la Renaissance de regagner les vestiaires avec deux buts d’avance à la pause.
A l’heure de repartir, le Zamalek se présentait le premier sur le gazon de Berkane. Et c’est Ahmed Zizo, auteur d’une bien pâle première période, qui d’un centre millimétré, trouvait la tête de Jaziri dans l’axe. 2-1 à la 46e minute, la finale était totalement relancée.
A l’heure de jeu, l’ailier gauche Mehri expédiait une frappe puissante qui semblait prendre la direction du cadre, mais qui finalement venait lécher la barre transversale (62e minute).
Dans la foulée de cette action, le gardien de but Awad remportait un duel devant le latéral gauche El-Moussaoui monté aux avant-postes. On était plus proches du 3-1 que de l’égalisation (63e).
Mais Zamalek essayait tant bien que mal de recoller au score, sans y parvenir. Et Berkane lançait trois joueurs dans le dernier quart d’heure –Hajji, Kisinda et Ouattara– pour tenter de marquer un troisième but qui aurait mieux reflété les débats.
Le match se terminait pourtant, après six minutes de temps additionnel, sur ce score figé depuis la 46e : 2-1 pour Berkane.
Le Zamalek, qui a très peu existé sur l’ensemble de ces 90 minutes, se consolera de la défaite en se disant qu’il a marqué à l’extérieur, et qu’un succès 1-0 lui suffirait au Caire pour emporter la Coupe.
Mais la Renaissance a montré de très belles choses dans le jeu, sur le plan technique comme sur le plan tactique. Et il n’est pas impossible de la voir arracher un nul en terre égyptienne dimanche…
Les clubs alignaient les formations suivantes :
RSB : Hamiani Akbi – Tahif (Semmoumy), Assal, Dayo (cap), El-Moussaoui – El-Morabit (Kisinda), Khairi, Lebhiri – Al-Fahli (Hajji), Bassène (Dj. Ouattara), Mehri. Entr.: Chaâbani.
Zamalek : Awad – Gaber (cap), Mathlouthi, Abdelmeguid, Ftouh – Hamdi, Dunga (Mansy), Shehata – Zizo, Jaziri, Akinyoola (Ndiaye). Entr.: J. Gomes.
@Frank Simon