Que retenir de cette finale retour, remportée (1-0) par le Zamalek devant son propre public, dans une ambiance surchauffée (39 degrés au coup d’envoi) ?
D’abord, que ce résultat aura suffi au club cairote pour succéder à l’USM Alger au palmarès, grâce au but inscrit à l’aller (défaite 2-1) à Berkane.
Ensuite, que Zamalek avait très bien préparé ce rendez-vous contre la RS Berkane. La première demi-heure fut ainsi copieusement dominée par le club égyptien, qui multiplia les tentatives dans les couloirs et dans l’axe, mais aussi les frappes.
Il a fallu que le gardien berkani Hamiani Akbi s’emploie à plusieurs reprises pour retarder, 23 minutes durant, ce qui paraissait inévitable : l’ouverture du score par Zamalek.
Dès les premiers instants, les coéquipiers d’Ahmed Zizo se saisissaient de l’évènement et pilonnaient le but gardé par Akbi. Dès la 4e, il était sauvé par son capitaine Issoufou Dayo, décisif sur la ligne.
Deux minutes plus tard, Akbi s’employait sur une tête du Sénégalais Ibrahima Ndiaye, qu’il déviait au prix d’une superbe intervention.
Berkane défendait bas et s’exposait toujours plus, sans pouvoir relancer proprement et donc, alimenter ses attaquants.
Et puis, à la 23e minute, consécutivement à un ballon négligé par Berkane à l’angle droit, le magicien Zizo passait et centrait en retrait pour son camarade Ahmed Hamdi.
Sans contrôle, ce dernier reprenait de volée du gauche et ouvrait la marque (1-0). Zamalek passait en tête et, de facto, se retrouvait en position de futur vainqueur. Zizo venait de délivrer sa 6e passe décisive de la compétition.
Après quelques minutes de flottement, le club de l’Oriental réagissait enfin. Yassine Lebhiri, sans aucun doute le meilleur berkani, déposait sur coup franc le ballon sur la tête de Dayo qui ne cadrait pas.
Puis le Sénégalais Paul Bassène donnait en retrait au même Lebhiri, qui n’accrochait pas le cadre (35e). Berkane s’était réveillé et terminait fort cette première période.
Avec en point d’orgue un corner frappé côté gauche par El-Moussaoui repris au second poteau et tout proche d’entrer (45e +6).
En seconde période, Zamalek laissait la conduite des opérations à la RS Berkane, mais le club marocain se montrait brouillon dans le jeu et peu précis sur coups de pied arrêtés, pourtant son principal atout sur le plan offensif.
A mesure que l’on se rapprochait du dernier quart d’heure, le Zamalek se recroquevillait derrière. Fébrile et nerveux comme le prouvaient les nombreux avertissements reçus, il s’en remettait à des contres pour tenter d’inscrire le but du KO.
Paradoxalement, Berkane perdait la tête dans le temps additionnel, par l’intermédiaire du latéral gauche El-Moussaoui. Ce dernier marchait sur Zizo, à terre. S’en suivait une scène confuse, où les gifles partaient.
L’arbitre sénégalais Issa Sy expulsait El-Moussaoui (90e+3) alors qu’il restait six minutes dans le temps additionnel. Ce dernier en ajoutait encore trois qui n’allaient rien changer.
Zamalek s’impose sur la plus petite des marges et remporte, comme en 2019, la CdC africaine aux dépens d’une RS Berkane inconsolable.
Après match, le vétéran Shikabala, blessé et indisponible pour ces finales, s’offrait un tour d’honneur, juste avant la remise des médailles. Autre certitude, Zamalek s’est assuré une place en Supercoupe d’Afrique.
Sera-ce contre le Ahly, son grand rival, ou face à l’Espérance de Tunis ? Réponse samedi dans ce même stade international du Caire, à l’issue de la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique…
La feuille de match
ZAMALEK : Awwad – Gaber (cap), Mathlouthi, Abdelmeguid, Ftouh – Hamdi (Obama), Dunga, Shehata (Zeyad Kamal) – ZIzo, Jaziri, Ndiaye (Shalaby). Entr.: José Gomes.
BERKANE : Hamiani Akbi – Tahif (Semmoumy), Assal, Dayo (cap), El-Moussouaoui – El Morabit (Hajji), Khaïri, Lebhiri ( Al Fahli (Kisinda), Bassène (Zghoudi), Mehri (Dj. Ouattara). Entr.: Mouine Chaâbani.
@Samir Farasha